Probabilité de chance de risque = 100% puissance quatre

Probabilité que tout se passe bien = zéro.

"Reader, I think proper, before we proceed any farther together, to acquaint thee, that I intend to digress, through this whole history, as often as I see occasion."

Henry Fielding, Tom Jones

lundi 2 juin 2008

Monsieur F., veuillez mâcher vos mots
ou comment j’ai appris à détester les critiques malententionnées

J’aime les critiques méchantes. C’est si jouissif de lire des phrases tranchantes sur les plus grosses daubes cinématographiques. Le champion des cassages sidéraux, c’est bien sûr Télérama. Ahhh… quand je vois le petit bonhomme qui fait la grimace, mon cœur palpite. C’est toujours follement excitant ! Sauf quand le film sur l’échafaud, vous l’avez adoré…

Le dernier Indiana Jones, je l’attendais avec impatience. Fan des trois premiers, je voulais une suite digne, dans la même lignée. Et mon souhait a été réalisé. Dès les premières minutes, je savais que la poursuite des crânes de cristal n’allait pas me décevoir. Lorsqu’Indy a ramassé son chapeau, et que la mélodie a commencé, tout mon corps a frissonné d’un bonheur nostalgique et enivrant.

Humour, aventure et second degré, tout était là pour que les critiques aiment le film. Et pourtant, il a fallu qu’elles le détruisent. « Pas assez originale cette suite », « d’accord, c’est une suite qui ne trahit pas la trilogie, mais il n'y a aucune trouvaille ». On reprochait à mon Indiana Jones de n’avoir pas transgressé ses règles. Critique des plus stupides, car lorsque les suites ne sont pas fidèles, on les lapide sans pitié (et à juste titre).



Mais la critique la plus persifleuse, c’est Télérama qui l’a enfantée. Le bourreau à l’œuvre s’appelle Aurélien Ferenczi. Je l’imagine comme le critique gastronomique de Ratatouille. Les traits tirés vers le bas, le regard froid, le teint blafard. Les lèvres fines comme des lames de rasoirs, prêtes à dégoupiller les méchancetés. Ce monstre a eu l’audace de qualifier le film de « gros pudding industriel dur à digérer ». C’est parce que vous vous êtes goinfré à Cannes que vous n’avez pu le digérer, M. Ferenczi, oserai-je dire. Car Indiana Jones 4 passe tout seul ! Ce n’est pas un pudding industriel, mais un pain de campagne à la croûte dorée, et au cœur moelleux. Simple et plaisant à la fois.

Par bonté d’âme, et pour l’honneur des Chochult, je n’appellerai pas au boycott. Mais j’encourage vivement à ce que tout le monde aille voir Indiana Jones et le Royaume du Crâne de Cristal. Hissons cette merveille de divertissement au top du box-office, détrônons les Chtits, et clouons le bec une bonne fois pour toutes à ces critiques infâmes !


Anne de Chochult

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire