
Probabilité de chance de risque = 100% puissance quatre
Probabilité que tout se passe bien = zéro.
"Reader, I think proper, before we proceed any farther together, to acquaint thee, that I intend to digress, through this whole history, as often as I see occasion."
Henry Fielding, Tom Jones
"Reader, I think proper, before we proceed any farther together, to acquaint thee, that I intend to digress, through this whole history, as often as I see occasion."
Henry Fielding, Tom Jones
Affichage des articles dont le libellé est hormones. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est hormones. Afficher tous les articles
mercredi 25 mars 2009
Le potentiel érotique d’un samedi après-midi dans la ligne 4

Alors que je passais devant une bouche de métro, je me sentis happée par une force terrestre obscure, irrésistible. N’écoutant que mes sens, je m’engouffrai dans les humides galeries serpentantes de la ligne 4. Tout avait été conçu pour me guider au cœur de ce monde de fantasmes et de fantômes. Les tapis roulants me prirent en leurs seins, et me déposèrent à l’entrée d’une montagne de béton, dont l’ascension me permit d’arriver confortablement humide dans ce que j’appelai plus tard « le four du désir ».
Arrivée sur les berges, je m’aperçus que d’autres avaient fait le voyage. Un panneau lumineux et tapageur indiquait l’attente pour les prochains clients. La courbe des chiffres excitait mon regard, et ce climat de mystère faisait monter en moi un suc interdit. Les autres clients n’osaient pas se regarder, de peur, je supposai, de rencontrer un collègue de bureau qui eut dénoncé leur escapade coquine. Comme si nous étions chacun des méduses modernes, ils baissaient tous les yeux au sol.
C’est alors qu’il arriva.
J’entendis au loin son râle viril, qui emplit mon corps d’un je-ne-sais-quoi divin. Il s’arrêta en face de moi, et ouvrit généreusement ses portes. Les autres clients - des habitués -, ne purent se retenir, et se ruèrent à l’intérieur de cet être étrange. Moi, je pris le temps de déguster cet instant, et à pas de souris, j’entrai délicatement dans ce jardin charnel.
Il se mit en route.
Je sentis des soufflements chauds sur ma nuque, des grognements indistincts, signe que certains avaient déjà atteint l’extase. Je fermai les yeux, et laissai la vague monter. Mon corps, électrisé, sembla d’un coup s’être dissous en mille particules. Au milieu de tant d’inconnus, je compris enfin l’intérêt d’avoir un sexe. Les portes s’ouvrirent, et je compris qu’il fallait descendre pour laisser la place à d’autres.
L’expérience ne dura que deux minutes, mais il me parut avoir été plongée dans un chaos de feu intemporel.
Depuis, je pratique chaque samedi cet onanisme anonyme.
Anne de Chochult
Libellés :
hormones,
métropolitain,
vie sexuelle
mercredi 30 juillet 2008
"Grey's Anatomy régule mes hormones."
Tel la petitesse, il est des handicaps qui échappent à la vigilance des plus grands scientifiques du XIXe siècle.
Tel la petitesse, il est des handicaps qui échappent à la vigilance des plus grands scientifiques du XIXe siècle.
...
...
...
Ma pathologie, qu’on diagnostiquait bénigne jadis, a fini par envahir mon être. Et pourtant, Jean-Luc Delarue n'y a pas consacré d'émission, Freud l’a omis dans ses essais, le Dalai-Lama n'en a pas prévenu ses adeptes.
Seul Nostradamus, sans aucun doute le plus docte des savants de la Renaissance, avait entrevu la vérité, lorsqu’il écrivit : « Les seignées, les medicaments cordiaux, catartiques, ne autres n'avoyent non plus d'efficace que rien. » (Traité des fardemens et confitures, Lyon, 1555, p. 52)
En effet, ancrée depuis peu dans mon corps, une série américaine régule mes hormones. Mon cycle biologique (appelé « biorythme » par les plus érudits) est calqué sur Grey’s Anatomy.
D'aucun pourrait penser que le caractère hospitalier de la série influe mon jugement. Il n'en est rien. A renfort de stéthoscopes, IRM et autres babioles, le docteur Domenico (ci-dessous) et moi-même avons fini par découvrir le pot-aux-roses.

A ceux qui ont l’outrecuidance de minimiser cette maladie, je dis que même la fleur de lotus peut s’avérer plus cruelle qu’une vipère de feu.
Ainsi, j’ai créé la Fondation DHAGA, Fondation pour la Déshormonisation Harmonique de Grey’s Anatomy, qui organise chaque mois les Anatomyx Anonymes.
Ainsi, j’ai créé la Fondation DHAGA, Fondation pour la Déshormonisation Harmonique de Grey’s Anatomy, qui organise chaque mois les Anatomyx Anonymes.
...
Envoyez vite vos dons.
Les saisons se succèdent.
Le temps presse…
Anne de X
Libellés :
dalai-lama,
hormones,
stéthoscope
Inscription à :
Articles (Atom)