Probabilité de chance de risque = 100% puissance quatre
Probabilité que tout se passe bien = zéro.
"Reader, I think proper, before we proceed any farther together, to acquaint thee, that I intend to digress, through this whole history, as often as I see occasion."
Henry Fielding, Tom Jones
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lundi 9 juin 2008
Le code de la route, une souffrance partagée
Les résultats de notre second sondage sont parlants : je ne suis pas la seule à avoir traversé les affres de la sixième faute au code de la route. 38 % de nos lecteurs assidus déclarent avoir versé des larmes amères suite à une déception routière. Il semblerait que le code de la route est bien une souffrance partagée par tous, mais dont on parle peu, préférant se lamenter sur la difficulté du permis de conduire.
Graziella Feneo
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déception routière
vendredi 30 mai 2008
Pourquoi le code de la route me donne envie de pleurer

Avant, je pleurais systématiquement en sortant de deux endroits. Tout d’abord, c’était en sortant du coiffeur. Je pleurais à chaudes larmes, regrettant les quatre centimètres de cheveux qui gisaient sur le carrelage, coupés par un coiffeur à l’air exaspéré. J’avais juste la force de murmurer « Oui...ça me plait…», de tendre ma carte bleue d’une main tremblante, et de sortir avant d’éclater en sanglots et de me regarder dans chaque rétro et chaque vitrine. Et puis je pleurais en sortant du don du sang. Parce que généralement, je passais 10 affreuses minutes, allongée sur le fauteuil, avec l’impression qu’on voulait me saigner comme un cochon, et je sentais le froid m’envahir tandis qu’un infirmier, lui aussi à l’air exaspéré, m’éventait.

Avant, je pleurais systématiquement en sortant de deux endroits. Tout d’abord, c’était en sortant du coiffeur. Je pleurais à chaudes larmes, regrettant les quatre centimètres de cheveux qui gisaient sur le carrelage, coupés par un coiffeur à l’air exaspéré. J’avais juste la force de murmurer « Oui...ça me plait…», de tendre ma carte bleue d’une main tremblante, et de sortir avant d’éclater en sanglots et de me regarder dans chaque rétro et chaque vitrine. Et puis je pleurais en sortant du don du sang. Parce que généralement, je passais 10 affreuses minutes, allongée sur le fauteuil, avec l’impression qu’on voulait me saigner comme un cochon, et je sentais le froid m’envahir tandis qu’un infirmier, lui aussi à l’air exaspéré, m’éventait.
Aujourd’hui, je pleure en sortant de l’auto-école. C’est carrément pathétique et lamentable, mais le code de la route me détruit les nerfs. C’est que j’ai voulu tenter l’examen blanc, et ça m’a plombé ma journée.
Déjà, assise dans la salle, avec mon petit boîtier dans la main, le stress m’envahit. J’ai le cœur qui bat, je tremblote, et je regrette affreusement d’avoir demandé l’examen blanc. Et puis le test commence. J’essaie de me retenir pour ne pas copier sur mes voisins, mais de toute façon ces salauds ont tous caché leur copie. Et les questions s’égrènent et ça se corse : « Si la distance de freinage équivaut à 16 m, puis-je faire dépasser un chargement de ma voiture de 3m, et ce par temps de pluie, alors que les feux de croisement sont rouges ? ». Là je perds toute contenance, j’essaie de deviner si mon voisin de devant, qui a l’air super intelligent, coche plutôt une fois ou deux, plutôt à droite ou à gauche.
Et puis la correction. Le stress est terrible. C’est comme les chiffres du loto. J’ai fait trois fautes, il me reste 15 questions… Et là … c’est encore pire que l’annonce des résultats de l’Eurovision. J’ai fait 5 fautes, je suis à la dernière question. J’ai dit que les stupides camions ne pouvaient pas aller sur cette stupide route. Mais au fur et à mesure que la voix féminine, tellement exaspérante, de la déesse du code de la route, déroule la réponse, je deviens livide…je le sens mal…je feuillette paniquée mon code…elle parle…elle parle…et elle le dit :« évidemment, cette route n’est pas réservée aux seules voitures ! Les poids lourds peuvent aussi l’emprunter ».
J’ai encore la force de sortir de la salle, d’entendre que j’ai fait « 6 FAUTES, c’est dommage ».Il ne faut pas que je pleure devant les employés de l’auto école, c’est la loose, ils sauront que je suis pathétique. Alors que dehors, je peux avoir l’air d’une jeune fille romantique qui vient de perdre son chat ou d’être larguée. Dehors, personne ne sait que je pleure à cause du code de la route.
Bâle Ferigonzella
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