Probabilité de chance de risque = 100% puissance quatre

Probabilité que tout se passe bien = zéro.

"Reader, I think proper, before we proceed any farther together, to acquaint thee, that I intend to digress, through this whole history, as often as I see occasion."

Henry Fielding, Tom Jones

dimanche 29 novembre 2009

Tout le monde en parle, mais qui la connaît VRAIMENT ?

Contre toute attente, nous ne voulons pas parler ici de Louis X Le Hutin*, mais de la tique, qui a fait un come-back tout aussi fracassant que parfaitement prévisible dans les dîners à l'aube des années dix onze douze treize quatorze quinze et tout et tout. C'est bien simple : chacun n'a plus ce mot, que disons-nous ce concept, que disons-nous cette substance, que disons-nous cette quintessence, que disions-nous déjà ?
De toute façon, plus personne ne va dîner, idiots ! Car aujourd'hui, il est de bon ton de rester chez soi pépère pour :

1) parfaire l'éducation de sa tique
2) compulser des grimmoires sur la tique
3) rédiger des ouvrages sur la lecture de grimmoires de pédagogie à l'usage de la tique
4) et tac

Ici, un beau WARNING! s'impose
 

La tique étant FONDAMENTALEMENT un animal TERRIBLEMENT laid (ce que, "ça tombe sous le sens"**, nous venons de découvrir, puisque, conformément à notre Charte-de-presse-certes-éthique-mais-également-journalistique-quoique-morale-bien-que-non-fondée-nonobstant-les-beaux-parleurs, nous n'avons pas la moindre idée de ce dont nous sommes en train de parler), nous avons opté pour une censure aussi bien auto qu'unilatérale et nous représenterons donc l'objet de cette monographie par un rond vert.


Continuons notre excursion.

CHAPITRE 1
Tique, d'où viens-tu ?




CHAPITRE 2
Tique, loup y es-tu ?




CHAPITRE 3
Tique, vas-tu ?




CHAPITRE 4
Tique, que lis-tu ?



Et dans un prochain épisode : la sélection naturelle culturelle de la tique.

naÿv la nrf yee!


Un grand merci <3 <3 à Rémi Examy pour son érudition quant aux provinces de nos contrées et à Jean-Marin BMX pour ses insights captivants sur le tire-tique.


*  



** ∈ "Top 10 des expressions qui fâchent"

Performativité







naÿv la nrf yee! + Noëlle Desirets

Réussite, management de soi, développement personnel : les 14 prises de risque qui payent







1. Risquer un arrêt cardiaque en courant comme un dératé pour être dans les 5 premiers au cross

2. Risquer l'expulsion en fumant des pétards dans les toilettes pour passer pour un caïd

3. Risquer l'expulsion en ayant un recours aussi frauduleux qu'excessif aux grattes pour franchir péniblement le 8,5 sur 20 au contrôle de maths

4. Risquer de te faire racketter en portant des Nike Air pour faire du gringue à Emilie

5. Risquer d'être dépendant à la cigarette à 25 ans pour paraître indépendant de tout règlement intérieur à 14

6. Risquer de traumatiser ton chien en lui faisant avaler ton carnet de correspondance pour qu'il échappe aux parents-profs

7. Risquer d'être choqué à tout jamais pour pouvoir refaire Max-hier-soir-sur-Fun-Radio à la récré de 10h

8. Risquer de louper de chouettes amitiés pour pouvoir garder la face auprès de tes pairs parce que Nicolas, c'est vraiment un bouffon

9. Risquer ta vie en faisant le mur alors que ce dernier fait 12 mètres de haut pour pouvoir traîner un quart d'heure de plus devant le portail

10. Risquer de tourner en rond en faisant des tours avec Mélissa puis Mélanie puis Mégane pour qu'elles te racontent comment Vivien est sorti avec l'autre Vanessa

11. Risquer d'ébouillanter ton petit camarade au 12e degré pour faire marrer la galerie en lui étalant la tête dans la purée

12. Risquer d'anticiper sur ton taux excessif de cholestérol en optant tous les jours pour les frites à la cantine parce que c'est bon

13. Risquer 10 ans plus tard, quand tu constates qu'il n'y a plus rien dans ton frigo, de regretter d'avoir détourné autant de petits pois de leur usage initial pour une bataille quotidienne de légumineuse entre bâbord et tribord

14. Risquer l'opprobre maternelle éternelle en fouillant dans son porte-monnaie pour pouvoir acheter 5 pogs, 12 images panini brillantes et un paquet de cigarettes (en chocolat)




Noëlle Desirets + naÿv la nrf yee!

lundi 16 novembre 2009


Buzz Buzz Buzz 

Un coup de pub épatant et drôlement créatif. La nouvelle agence digitale Va voir là bas si j'y suis, déjà réputée pour les déclarations corrosives mais incisives de son président, Balthazar Ni (rappelons nous de son constat lapidaire dans le CB News 127897 "J'encule le digital" suivi d'un polémique " les plans médias sont morts, vive les plans médias." dans le Campaign de février dernier), eh bien cette fameuse agence Va voir là bas si j'y suis a frappé fort. Pour le compte d'un des premiers fournisseurs d'asphalte au monde, elle a organisé un immense flash mob à Paris, dimanche dernier, et ce simultanément  dans plusieurs quartiers de la capitale. 


Pendant plus de 3 heures, les 550 participants du happening ont mimé les gestes de la vie quotidienne : marcher, se moucher, sortir son Ipod de la poche, éternuer successivement, cligner de l'oeil, trébucher. Avec une grande perspicacité, ce sont les attitudes et habitudes que chacun d'entre nous adopte lorsqu'il marche sur un trottoir qui ont été jouées : regarder ses pieds, avoir un mouvement d'appréhension à l'approche du rétro menaçant du bus 96, observer avec nonchalance une vitrine, rejeter avec dédain un énième prospectus, courir parce que l'on se croit en retard, s'arrêter de courir parce que finalement on a le temps, chercher un chewing gum. 


Antidore Jugal, directeur artistique de l'agence Va voir là bas si j'y suis nous éclaire sur l'organisation de ce flash mob épatant :"Nous voulions montrer l'action de notre client, 1er fournisseur d'asphalte. Après avoir longuement réfléchi, organisé des groupes quali, quanti, et tutti quanti, nous sommes arrivés à cette conclusion simplissime mais tellement vraie : l'asphalte, c'est la vie quotidienne. Le trottoir, c'est un peu le théâtre de l'ordinaire, la scène des habitudes, le podium de la routine. A ce moment, le flash mob s'est imposé à nous comme la solution idéale. Enfin il ne s'est pas imposé à Justine Clavaque, concepteur rédacteur, à qui s'était imposée une idée certes intéressante mais complexe, du trottoir comme miroir de l'âme...Mais bon bref je suis le chef donc ce qui s'impose à moi s'impose à tous. Le flash mob s'est imposé, mais nous avons voulu le révolutionner... Le réinventer, le retourner, le redéfinir, qu'il ne soit plus synonyme de rassemblement de personnes qui dansent en même temps habillés en elfes sur le Champ de mars, mais qu'il soit la définition même d'un rassemblement d'une communauté qui partage un dénominateur commun, le trottoir."
Serait-ce une nouvelle ère de la communication que lance cette agence, petite mais déjà si révolutionnaire ? 


Ci dessous les photos de l'event






























samedi 14 novembre 2009

La petite astuce du grammairien psychorigide de droite* du samedi


Astuce musicale : à lire en écoutant Florent Pagny rendant hommage “à sa façon” à Jacques Brel


“Peut-on utiliser “à califourchette” entre potes ?”



Le grammairien psychorigide de droite du samedi :
"Bwoooaaaf.... ça dépend."





Intermédiaire psychorigide : naÿv la nrf yee!
Intermède de droite : Rémi Examy


*c’est gratuit mais y a pas de mal à se faire du bien**
**WARNING WARNING WARNING : ceci n’implique aucune relation sexuelle au sein*** de la Présidence du blog
***WARNING WARNING WARNING**** : n’y voyez aucune connotation sexuelle
****n’y voyez aucun warning*

La Conseillère d'orientation du vendredi

(on l'a un peu bâclé çui-là)

 Passion : relire Cioran

Astuce "environnement sonore" : à lire en écoutant Michel Delpech, "Pour un flirt", (Raymond) Poulidor 1917

Orientation conseillée : ne pas renâcler devant le baccalauréat.

Cioran en deux points :

    * sympathies fétichistes
    * Roumain de langue française

Eh ben voilà ! Vous savez tout, vous disposez à présent de tout le background intellectuel nécessaire pour relire Cioran en toute sérénité.


La Conseillère d'orientation du vendredi était aujourd'hui désorientée par Rémi Examy et naÿv la nrf yee!

vendredi 13 novembre 2009

Le spam du mercredi du Médiateur du mardi

J'EXCUSE.

Citation liminaire : 
Bufo Ruboprunctatus : "Je t'excuse du peu mais pas du reste."

J'excuse Patrick C., Sedan, boeuf peut-être, chrétien démocrate, à d'autres !, pour sa bêtise cosmique de Cambrai ; mais dans un contexte où les Soviets ont fait leurs temps, leurs preuves et illusion, mieux vaut y aller mollo et tendre sa main boudinée - mais où va-t-on là les mecs ?



Chuchotements de la Présidence du blog : il a fumé quoi le médiateur il a mangé un lion ou un clown ? il a piqué une mouche et une tête ? en tout cas il a l'air mouché le Patrick.
- Je te suis plus, là, Jean-Marc.

 Patrick était aujourd'hui Rémi Examy et naÿv la nrf yee!, dans une quête éperdue de cohérence.



mercredi 11 novembre 2009

Des samedis bien.



- aller sur Facebook 

- être visible sur Facebook
- en fait, être sur le tchat Facebook, quoi
- (le tout) un samedi soir ...


... eh ben on a pas droit et C’EST PAS JUSTE !

Pourquoi ?
Parce que des multinationales de boîtes de nuit ont un jour parlé de Saturday Night Fever et que des baltringues de chanteurs pop ont eu la bonne idée de gober ça et de nous imposer d’aller les écouter PILE sur cette plage horaire.
Parce qu’un us urbain veut que chaque semaine, la veille de la messe soit consacrée au bourrage de gueule.

C’EST juste PAS NORMAL qu’on paye pour les autres.



Et à ceux qui disent que c’est parce qu’il y a une semaine qu’il y a des week-ends, on leur rétorque que c’est AUSSI parce qu’il y a un week-end qu’il y a une semaine.

Attention ! On est pas là à dire du mal des jours.
Il s’est déjà passé des trucs très bien le samedi soir :

  • samedi soir 18 juillet 1789 : l’alcool coulait déjà à flots aux environs de Bastille. Très chouette.


  • samedi soir 23 août 2008, soirée historique pour le sport belge à Beijing : une inoubliable journée pendant laquelle Tia Hellebaut de Tessenderlo a offert à son pays un formidable cadeau. 


  • samedi soir 11 juillet 1885 : la famille Meister s’envoie un gros rôti de porc pour fêter l’invincibilité du petit Joseph face à la rage, qu’il n’aura jamais grâce à Louis Pasteur qui l’a vacciné cinq jours auparavant. 


  • samedi soir 3 octobre 1925, on fête encore la première de Joséphine Baker au Théâtre des Champs-Élysées. Vêtue d’un simple pagne de bananes, elle dansait la veille avec une furie suggestive sur un rythme de charleston.



  • Après le samedi soir 1er juillet 2006, la commercialisation de denrées non issues de l’agriculture biologique sous des marques portant des indications faisant référence au mode de production biologique ne sera plus autorisée (Règlement CE 1804/99**)


  • un samedi soir de +33 après Jésus-Christ, Ponce Pilate a bien dû se mettre la tête à l’envers pour fêter ça.



En fait nous, on veut juste pouvoir aller sur le tchat Facebook tranquille à 11h sans que les gens apparaissent et disparaissent et qu’on sente qu’ils sont stressés parce qu’ils se disent “roh nan, c’est vrai”.


Noëlle Desirets et naÿv la nrf yee! un samedi 2008

La Lettre du Médiateur du mardi

Petite astuce : à lire en regardant un match de tennis des BNP Paribas Master Series

"Un poste de médiateur du crédit a été créé par la Présidence de l'exécutif, aka la Présidence tout court. Médiateur du mardi, n'y a-t-il pas doublon avec votre emploi, dans un contexte de réduction des effectifs administratifs dans lequel chacun est censé entre guillemets passez-moi l'expression mais n'ayons pas peur des mots se serrer la ceinture ?"

Patrick C., Sedan



"Mais ce n'est qu'un mot, imbécile !"

Le Médiateur du mardi, d'une voix éraillée et cristalline (c'est l'opposé total mais le Médiateur est un fictif, il est cap) :


"Cher Patrick {soupir}, vous faites un amalgame douteux entre Présidence de la République, politique gouvernementale, régime semi-présidentiel, sociologie holiste, théories bourdieusiennes, films de Bourvil, culture populaire, jeunes pop, Mickael Jackson, et mon taf.
N'ayons pas peur des mots : ou vous êtes un chrétien démocrate fantoche ou vous êtes un fantastique crétin ou vous êtes un mauvais coucheur ou vous êtes un coureur de jupons ou vous êtes bourguignon ou vous êtes un boeuf bourguignon ou vous êtes un boeuf.
Big bisous,
Le Médiateur du mardi (emploi qui transcende la frontière conventionnelle quoique peu pertinente entre réalité et fiction. N'ayons pas peur des mots mais passez-moi l'expression et le sel bobonne : un emploi fictif dans toute sa splendeur.)"

Le Médiateur du Mardi était aujourd'hui : Rémi Examy et naÿv la nrf yee! qui se font mutuellement doublon mais y a rien de sexuel entre nous.

dimanche 8 novembre 2009

On est allés à un sommet genre hype genre G20 où y avait plein de guest stars et tout.


On est rentré parce que on avait le code PIN. À l’intérieur y avait un Warren Buffet de taille : petits fours, champagne de Champagne, avocats d’affaires, boules coco polystyrènes fluos qui s’achètent en francs  mais qui en fait se mangent !, cerises sur le gâteau, mille-portefeuilles, la CLIM à GOGO tout ça en présence de la direction assistée. C’était d’enfer* !


 Les Jean du buffet.


Un mec noir qui parlait pas français et que tout le monde avait l’air de connaître a pris le micro et a commencé à débuter à entreprendre une esquisse de slam. Un Italien a fait une boutade post-poujadiste sur les crèmes solaires et en disant que quoi bon sang il comprenait pas comment il faisait pour être bronzé toute l’année. Une femme a fait un malaise non ? Non, ça n’apporte rien à l’histoire. Ou alors y aurait un interprète qu’aurait fait des pieds et des mains pour lui faire un bouche à bouche. Mais bon finalement il a juste fait un discours et pis bon là tout le monde est allé chercher son vison. VISON, ON TE CONFOND TROP SOUVENT AVEC UN BISON**

Et voilà !

Noëlle Desirets et naÿv la nrf yee! qui se rejetent inlassablement la responsabilité de ce G20

*là t’as trop envie de dire Denfert Rochereau mais t’essaies de pas tomber dans cet écueil. C’est moitié réussi.
***là t’as trop envie de dire Bison Futé mais t’essaies de pas tomber dans cet écueil. C’est moitié raté.

samedi 7 novembre 2009

Dix interlocutions pour interloquer votre interlocuteur


Ce titre met déjà tout le monde mal à l’aise, nous lui consacrons d’emblée notre CHAPITRE 1.


CHAPITRE 1 : notre titre.

“Dix interlocutions pour interloquer votre interlocuteur – Ce titre met déjà tout le monde mal à l’aise, nous lui consacrons notre CHAPITRE 1.”

    -> Utilisez des mots que vous maîtrisez mal et paraphrasez les en CHAPITRE 1.


CHAPITRE 2 : le gningningnin.

“ – hier j’ai crevé en scooter j’ai du rentrer en taxi ça m’a coûté une blinde. Ce matin je me dis “j’appelle la MAIF”. Ok, j’appelle la MAIF. Là, ils me disent “Ok, nous, c’est la MAIF. On vous envoie une camionnette d’assistance”. Très bien la MAIF, ils envoient une camionnette d’assistance. Je les ai pris au mot, j’ai plutôt bien fait : une heure plus tard, la camionnette d’assistance était là. Bon, moi, je dévale 6 étages, j’ai le souffle court. Je dis au mec “c’est vous la MAIF ?”. Coup de bol, c’est bien lui la MAIF. “Vous avez bien fait de venir la MAIF, mon scooter est là”. Et là, l’idée, c’était de mettre le scooter dans la camionnette la MAIF. La camionnette la MAIF est à ma gauche, le scooter accroché à un poteau à ma droite. Je cherche mes clés. Je cherche mes clés. Je CHERCHE MES CLÉS. Et tu sais, mes clés, je les mets tout le temps dans la poche intérieure de mon sac, c’est une habitude que j’ai prise depuis que mon meilleur ami au collège m’a expliqué qu’il volait les clés d’antivol format scooter dans les poches extérieures enfin je sais plus c’était peut être intérieures bref les poches des sacs des meufs. Bref je cherche mes clés, et bien sûr je ne les trouve pas dans la poche intérieure de mon sac de meuf. C’était la cata, le pompon enfin j’te refais pas l’histoire, j’étais vraiment MAL, j’avais envie de pleurer, mais de pleurer de nervosité  tu sais comme quand…

“ - gningnin gningnin et mes clés gningnin et mon sacgningnin….”

“ - …”

    -> Le but de ce genre d’interlocution est, vous l’aurez compris, d’obtenir de votre interlocuteur un beau “…”. Evidemment, il faut y mettre le ton.

    -> Petite astuce^^;-) : n’oubliez pas de bien imiter le phrasé de votre interlocuteur : il n’y a pas de secret, vous réussirez d’autant mieux votre interlocution que vous aurez bien cerné les faiblesses de votre autrui.


CHAPITRE 3 : le mot mal à propos.

Si vous avez des fonctions à l’échelle nationale de la plus haute importance, lesquelles fonctions vous obligent à un certain standing vis-à-vis d’anciens ou futurs électeurs, l’utilisation d’une apostrophe plutôt grossière, nerveuse, courte, signifiant d’abord à votre interlocuteur de s’en aller, puis soulignant un certain déficit intellectuel dans sa personne, le tout sous l’oeil de caméras de médias nationaux…

    -> … alors, vos mots sont mal à propos et déstabilisent toute une nation.


CHAPITRE 4 : user du scandale.

Idoine, salvateur, le scandale peut être de tout ordre.

    1.    historique : négationnisme et, dans une moindre mesure, anachronisme, sont des ingrédients qui font peur aux interlocuteurs. Peur, oui. Mais le risque est toutefois de les perdre pour longtemps et de véhiculer des discours faux dans les salons. Peu recommandé tant du point de vue historique que pour de pures considérations mondaines.

    2.     ragoteux : évoquer un passé sale de votre interlocuteur peut éventuellement lui clouer le bec, comme on l’a vu encore récemment dans des situations difficiles.

    3.     naïf : il vous suffit de feindre une grande innocence à propos des sujets constituant la connaissance indispensable à la vie en général, par exemple, l’alphabet, le code couleur des feux de circulation, la fonction d’une boulangerie ou encore l’année civile en cours.

    4.    exhibitionniste : enlevez votre t-shirt.



CHAPITRE 5 : au téléphone, raccrochez.

    -> Au téléphone, raccrochez.


CHAPITRE 6 : l’ultime solution, faire parler son corps.

    -> Signifier à votre interlocuteur par un léger déplacement latéral que vous allez partir. Puis, si nécessaire, partir.


CHAPITRE 7 : faire des promesses chiffrées et ne pas les tenir.

    -> Vendre dix en titre et donner sept en corps de texte.

Noëlle Desirets & naÿv la nrf yee!
guest star : Gandhi

mercredi 4 novembre 2009

"La pornographie, c'est André Rieu"

ou L'érotisme expliqué à ma fille.



 - C'est ... nan mais c'est quoi ces photos ? ... C'est QUOI, CES PHOTOS ? Putain, mais je rêve ou t'es à poil dessus.
- Ce sont de vieux clichés de moi.
- Mais c'est dégueulasse.. T'es dégueulasse!
- Pas du tout. Calme-toi donc.
- Et tu gardes ça dans ton album photos de jeunesse ?
- Je voulais juste garder des souvenirs de mon corps à une époque X. Y vois-tu un problème ?
- Ben t'es à poil dessus! Quand je pense que tu m'as empêché d'inviter Pierre à dormir alors que tu faisais des photos pornos en...
- (haussant le ton) DE CHARME.
- (incrédule) Quoi ?
- De charme, ai-je dit. Il ne s'agit pas de photographies pornographiques, mais érotiques. Du grec eros, si cela peut t'éclairer.
- C'est pareil. T'étais une porn star quoi.
- Il me semble que tu ne saisis pas la nuance entre érotisme et pornographie. Laisse-moi t'expliquer.
- Ah nan, tu me dégoûtes Papa!
- Cécilia. Il y a des choses que tu dois apprendre, ne soit pas si réticente à chaque fois que j'essaie de t'enseigner une bribe de mon expérience.
- Eurk !
- La pornographie, comment expliquer pour que tu comprennes... Prenons des images.
- Nan! J'en ai suffisamment vues!
- Tiens, toi qui est mélomane : la pornographie, c'est André Rieu. L'érotisme, c'est Bach.
- André Rieu il est jamais à poils, il a toujours des vieux costumes. En plus c'est les vieilles qui vont à ses concerts les vieilles elles regardent pas des films de cul, tu dis n'importe quoi. Laisse tomber. En plus, j'aime pas la musique classique.
- Heum... Prenons une autre comparaison. La pornographie, c'est un bonobo qui mécaniquement, mais efficacement, ensemence sa partenaire. L'érotisme, c'est un fret de vipères qui s'entremêlent, s'emmêlent et se mêlent langoureusement.
- Comme une partouze ?
- (perdant patience) Arrr... Non. L'érotisme est empreint de subtilité, de jeux charnels, de sensualité. C'est la Carmen de Mérimée. La pornographie, ...
- (coupant la parole) Ca vient du grec pornos ?
- (sèchement) Tais-toi je parle. La pornographie, c'est l'obscénité, les corps crus, montrés presque scientifiquement. Les organes sexuels qui s'entrechoquent au son des râles humains qui...
- (coupant à nouveau la parole) Arrête, c'est crade !
- (s'énervant soudainement) Alors je vais simplifier : la pornographie, c'est tes réflexions. L'érotisme, c'est mon explication!


Dialogue recueilli par
Anne de Chochult

Source image : http://groups.filestube.com/topic/1,80f74c9e8423e3dd,view.html

mardi 3 novembre 2009





  My Exquisite Corpse, fort de sa popularité, cède sans aucun remords aux sirènes de la monétisation et ne cache pas ses velléités de se faire plein de tunes en revendant à ses lecteurs de manière extrêmement insidieuse et subtile mais indéniable n’importe quel produit.

Aujourd’hui, My Exquisite Corpse cherche à vendre des Krisprolls.

Je mange tellement de Krisprolls.
Je mange tellement de Krisprolls que chaque matin, à 8h17, je n’entends  rien à la chronique France Inter de Bernard Guetta.
Je mange tellement de Krisprolls que les vibrations dans ma bouche me donnent mal au crâne.
Je mange tellement de Krisprolls que la répétition du nom me transporte de jubilation : Krisprolls, Krisprolls, Krisp...rolls, Krisprolls, Krispkrisp, Rollsrolls, Krisprolls, Krisssssssp Rollsssss. 
Je mange tellement de Krisprolls. 

Bâle Ferigonzella

Journal de bord d'Edmund Priambière - Part II

17 avril 1966

Mes beautés.




















22 avril 1966

Annita...





















Duodi Brumaire V


La souffrance d'un légume n'est pas plus tolérable que celle d'un être humain.

Je suis intiment persuadé que mes tomates boivent le calice jusqu'à la lie quand je les pelle, quand je les épluche et les découpe, quand je les mâche, quand je les mange.


Quintidi Vendémiaire XII


Je dois faire quelque chose... comme Napoléon.

 
Sextidi Nivôse XVI
 
J'ai créé une cousine machine pour détecter les stimuli négatifs, autrement dit : la douleur.
 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Archives exhumées
par Anne de Chochult

Journal de bord d'Edmund Priambière

6 octobre 1965



Cher journal,



A partir de ce jour, mes mots seront tes organes vitaux.
L’encre, ton sang.
Ma plume, ton intraveineuse.


NB : Penser à sortir les poubelles mardi soir.



7 octobre 1965


« Je ne suis qu’atomes crochus, reliés à un bec bunsen, hydroélectrique. »
Elle m’a inspiré ces quelques mots.
Elle m’inspire et m’aspire tout entier. Mon aspirateur.



8 octobre 1965


Cette femme...


 
12 janvier 1966



Cette FEMME ! Oh Dieu, quelle femme !



10 mars 1966


Ai décidé de surmonter tout cela par la pisciculture.
"Un retour au rationnel passant par le brochet", comme m'a dit le Docteur.



NB : penser à rendre l’incubateur de reptile à Mme Schlakter.



29 mars 1966


La culture des tomates me semble plus appropriée pour soigner ma folie à deux.




Archives exhumées
par Anne de Chochult