Probabilité de chance de risque = 100% puissance quatre

Probabilité que tout se passe bien = zéro.

"Reader, I think proper, before we proceed any farther together, to acquaint thee, that I intend to digress, through this whole history, as often as I see occasion."

Henry Fielding, Tom Jones

lundi 23 février 2009

Confirmation : Daniel Craig perd tout son sex appeal dès que ses cheveux sont bruns



Incroyable mais vrai. Daniel Craig n'est plus du tout sexy dès que ses cheveux sont longs.

mercredi 18 février 2009

Mon royaume pour une apostrophe

En pleine crise financière, économique, sociale, morale, immobilière, pétrolière, ferroviaire, écuyère, certains ont décidé de se recentrer sur l'essentiel. Abandonnant les débats puérils et anecdotiques sur la survie du système capitaliste, les plans de relance ou le cours du pain, ils ont choisi de mettre tous leurs œufs dans le même panier. Ce panier, c'est bien sûr la ponctuation, ou, plus exactement, celle du plus ou moins bien nommé génitif saxon (cf. Les Origines du Génitif en long en large et en couleurs).

A en croire un article du Monde, la ville de Birmingham serait ainsi divisée face au phénomène carrément segmentant de l'apostrophe : "Il fallait mettre fin à des années de débat. A chaque fois que nous devions mettre un nouveau panneau ou en remplacer un ancien, nous voyions arriver les tenants de l'apostrophe qui défendaient leur cause" (Martin Mullaney, bourgmestre de la cité en question.)

Toujours selon Le Monde, c'est dans les toilettes publiques du centre commercial du quartier de King(')s Heath que la goutte d'eau aurait mis le feu aux poudres et au torchon et au moulin et à l'apostrophe.



Qu'il s'agisse des badauds nonchalants, des voitures d'un autre âge, des lampadaires ou des troncs d'arbres, rien ne laisse pourtant présager qu'ici-même, on ourdit un complot de nature typographique, visant à débarrasser les noms de rue de leur sympathique crypto-virgule.

Angoisse.
Et si la prochaine sur la liste, c'était l'esperluette ?

naÿv la nrf yee!

Photo : http://www.birmingham.gov.uk/Media?MEDIA_ID=233616

lundi 16 février 2009

Une vie sexuelle, ça s'organise.


Les maniaques érotomanes en rêvaient, les anglais l'ont fait ! Grâce au site Bedpost, il est désormais possible de tenir une comptabilité détaillée de ses rapports sexuels. Une fois inscrit sur BedPost, vous avez accès à un calendrier permettant de noter le jour, l'heure, la nature de l'acte sexuel, le nom du partenaire, et une note qualitative sur 5...

La fonction "graphiques et rapports" offre une large palette de camemberts et diagrammes, reflétant sa propre vie sexuelle. "Ah, ma part d'orgasme est une courbe logarithmique inversée, je dois inverser la tendance."

BedPost n'est pas un réseau social. Les autres utilisateurs ne peuvent pas avoir accès à vos données. Cependant, le site annonce que bientôt, il sera possible de gérer l'affaire en couple... ou comment l'adultère s'apprendra sur le net : "Chérie, j'ai appris que tu avais pratiqué une biiiip par biiii avec un certain Docteur P. Tu peux m'éclaircir ?" "Mais non tu es dans le compte de ta mère."

Le prochaine étape est sans aucun doute l'apparition de cabinets d'audit du sexe. "Selon le diagramme 13, colonne 28, il y aurait un certain déséquilibre vaginal dans vos ébats si on les rapportent au taux moyen de pénétration fréquenciel."

Mmmmm... c'est presque aussi érotique que les babines du sulfureux Laurent Romejko dans Des Chiffres et des Lettres.

Anne de Chochult

dimanche 15 février 2009

ROCK & CRISIS


Bientôt…

Nous ferons de nos monnaies dévaluées des papiers peints démodés
Nous servirons nos CV comme serviettes de table imprimées
Nous lèverons nos verres à la gloire de la récession
Et jouerons au poker nos derniers sous jusqu’à la déraison

Mais en attendant...

Je préfère me faire la belle à Belleville...


http://www.myspace.com/theimposteurs


Bâle

mardi 10 février 2009

J’accuse Forrest Button et Benjamin Gump.

...
De la bravitude


Le courage est un rocher escarpé sur lequel peu d’hommes osent s’aventurer. La pente est raide. Le chemin est tortueux, semé d’embûches. Au sommet, brille la dignité, si lointaine qu’elle en paraît innaccessible.

Aujourd’hui, l’heure est grave et le ton ne peut plus être léger. My Exquisite Corpse sait des choses, des choses qui pourrait lui coûter son url. Mais la dignité html est plus forte que la menace d’un puissant studio américain.

C’est pourquoi, au nom de la liberté, My Exquisite Corpse accuse. J’accuse la Para mount de vouloir étouffer un des scandales les plus CHOQUANTS de l’histoire du XXIe siècle qui pourrait se résumer en une simple égalité mathématique :

FORREST GUMP = BENJAMIN BUTTON !

Retour sur l’origine du scandale.

“The Curious Case of Benjamin Button” présente d’étonnantes similarités avec le film “Forrest Gump”.

Tous les deux naissent avec une déficience : l’un est retardé mental et handicapé physique, l’autre nait vieillard. Tous deux apprennent à marcher avec des béquilles, et sont considérés comme des “freaks” par leurs camarades. Ils rencontrent enfants leur grand amour, respectivement Jenny et Daisy. Ils sont élevés par une maman protectrice et généreuse, qui leur prodigue le conseil d’une vie : “You never know what's comin' for ya” et “Life is like a box of chocolates. You never know what you're gonna get.”

Benjamin et Forrest ont en commun un ami alcoolique avec qui ils vont faire la guerre et fréquentent les bordels : le Captain Mike emmène le premier en Russie, durant la Deuxième guerre mondiale, le lieutenant Dan Taylor commande le second au Vietnam.

L’amour de leur vie (Jenny/Daisy) part habiter dans les grandes villes où elles se débauchent : drogue et sexe hippie pour la première, salsa et partage du corps pour la seconde. Elles rejettent nos héros, puis reviennent à eux une fois malades : SIDA pour la première, accident de voiture pour la seconde.

Benjamin et Forrest voyagent dans le monde entier, à moto ou en courant. Ils retournent chez leur Mama du Sud, passent du temps sur un bateau, et sont potes avec un black (le pygmée pour le premier, Bouba pour le second).

Tous deux ont un accent du Sud des Etats-Unis et sont les voix-off des films, construits tous deux sous forme de flash back.

"Daisy, I'm like other boys."

"Forrest, I want to make love to you, even if you're a weirdo."

Le scandale

Les ressemblances pourraient s’arrêter là. Or, après une enquête dantesque au cours de laquelle le FBI et les services secrets londoniens nous ont épaulés, nous avons découvert que le scénariste de “The Curious Case of Benjamin Button”, Eric Roth, n’est autre que celui de… “Forrest Gump” !

J’ai ainsi tapé dans Gougle, la requête suivante : benjamin button forrest gump. En guise de réponse, l’herculéen moteur de recherche m’a donné l’url suivant :
http://www.boingboing.net/2009/01/19/the-curious-case-of.html

Sur ce site, une vidéo nommée “The Curious Case of Forrest Gump” accole des images des deux films pour mieux souligner les similitudes, et conclut de la façon suivante : "If you see only one version of Forrest Gump this year, make it The Curious Case of Benjamin Button."

Or, depuis ce matin, la vidéo est censurée. L’explication donnée est la suivante : « la vidéo n’est plus disponible suite à un copyright réclamé par la Para mount Pictures Corp. ».

La Para mount a empêché la diffusion de cette vidéo qui révélait l’ampleur de l’imposture de son dernier film. Dès lors, crions tous « SCANDALE ! ». Sortons fourches et baillonettes, et montrons aux studios américains que nous ne sommes pas dupes !

Anonyme de Chochult


PS: Malgré tout, je vous conseille quand même ce film, épique et romantique, drôle et émouvant. C’est une belle fresque sur la différence et l’amour, et les prouesses technologiques sont bluffantes.

jeudi 5 février 2009

Un Compte de fées

Il était une fois une Bourse où les traders vivaient en paix. Les fusions et acquisitions se succédaient au gré des saisons. Les millionnaires étaient légions.


Mais un jour, un terrible sorcier décida de tout chambouler. Il s'appelait… Crise. Il était le fils d'un bêta et d'un delta, descendant de la race maudite des Titrisations. Sa méchanceté n'avait d'égale que son avidité malsaine. Bien connu des services secrets russes, Crise avait lancé une OPA sur la Volga en 64. Immortel, il avait déjà ruiné l'Empire égyptien, balayé les Phéniciens. Sa puissance était telle qu'en 1929, il avait noirci un jeudi d'octobre. Crise avait capturé Ebitda, une féconde princesse qui n'avait néanmoins pas encore donné de ROI. Maintenue prisonnière dans un lieu secret, gardé par un certain Madoff, geôlier né des côtes de Crise et élevé par l'Avarice. Madoff torturait Ebitda chaque jour. La pauvre était si désespérée qu'elle lança un appel sur le markets data.


Le Trader Charmant, Roy, lu son texte déchirant. Gueule d'amour et mallette en cuir aussi lisse que les joues d'un chérubin, Roy avait tout pour plaire. Son sourire éclatant rendant les enfants aveugles, ses cheveux gominés permettaient aux oiseaux de s'y reposer. La fluidité du tissu de ses costumes Hugo Boss faisait frissonner les plus coriaces des fonctionnaires. La "win" se lisait dans ses pupilles d'acier. C'était le meilleur parti de Wall Street, le golden boy de la Big Apple. Tout lui réussissait, y compris les collateralized debt obligations (qui, précisons-le, n'étaient pas des tendres). C'est lui qui avait dominé le premier des swaps de taux, en leur faisant mordre la poussière dans le jardin d'Alan Greenspan.


Roy vit donc dans le markets data cet appel bouleversant : « 3 068.99 (c) Pts - 23% Nyse Euronext Temps réel ». Il regarda les gratte-ciels de son bureau de la pointe Sud de Manhattan, et pensa. Il pensa à sa value at risk très fort. Tout à coup, Roy descendit l'ascenseur en courant (il était le seul à connaître la technique : c'était un survivant du 11 septembre), enfourcha fougueusement son fidèle destrier Èmèné et partit à l'aventure, pour libérer Ebitda. Il traversa Londres et Shanghai, Paris et Tokyo, et même, les ruines de Lémane Brozers, qui lui arrachèrent quelques larmes. Loin d'être déstabilisé, il pris son cash flow en main, et vola de plus belle au secours d'Ebitda.


Un beau jour, il croisa sur son chemin Audit. Sage d'entre les sages, Audit avait pourtant l'air bien modeste dans son costume ocre Delaveine et ses lunettes à montures épaisses. Il semblait même un peu poussiéreux, mais Roy savait qu'il ne fallait jamais se fier aux apparences en finance. Audit marmonna dans sa barbe moisie : « Ebitda est retenue prisonnière dans un compte offshore, alors dépêche-toi crétin des îles ! » Roy le fixa, perplexe. « Un paradis fiscal ? Mais qui l'eut cru ! ». C'est alors qu'Audit lança cette phrase assassine : « T'attends l'élection du facteur ou quoi ? Fonce ! ».


Roy remonta sur son destrier Èmèné, salua du majeur Audit, et se dirigea au grand galop vers les îles Caïman. Arrivé à destination, il se trouva face à Crise. Crise était un géant, bien plus imposant que Roy ne s'y attendait. Son air insidieux lui glaçait le porte-monnaie, mais Roy savait qu'il était trop tard pour faire marche arrière. Il envoya une devise à la face de Crise, qui répliqua en lui jetant une subprime visqueuse dans les dents. Roy fit un pas en arrière, et planta un future dans le pied de Crise. Déstabilisé, Crise s'effondra. Roy en profita pour lui donner le coup de grâce : il lui enfonça dans le cœur un commissaire aux comptes miniature, et l'étouffa en lui flanquant le petit livre rouge de Mao dans la gorge. Crise mourut, et Roy libéra Ebitda.


« Veux-tu avoir des ROCE (return on capital employed) avec moi ? », dit-il à sa belle.

« Je ferai tout pour te satisfaire, mon petit dollar à la crème », répondit-elle.

« Alors fais-moi un hedge fund, Babe », conclut Roy d'un air lubrique.

C'est ainsi que le Trader charmant et Ebitda vivèrent heureux et eurent plein de gros bonus ensemble.



Anne de Chochult

En hommage à Caïn Hifmens,

Chevalier de la Table d'Excel

lundi 2 février 2009

Le Roi du X nous ouvre ses...

Norbert Ruflanchon est le Roi de l’industrie pornographique en France, même si, en toute humilité, il préfère qu’on l’appelle « Monsieur X ». Il a refusé Paris Match, Entrevue et Closer, pour se livrer exclusivement à My Exquisite Corpse.

My EC : On se demande toujours d’où vient la vocation pour le genre de carrière que vous exercez. Être producteur de films pour adultes, est-ce inné ? Est-ce une construction mentale issue de la puberté ? Ou plus encore, un art de vivre, une philosophie ?
NR : (il réfléchit puis fronce un sourcil) Le point commun à tous les gens du métier, les gens de la « bassine » comme on dit chez nous, c’est, je pense, un profond amour de l’humanité doublé d’une solide connaissance de l’œuvre freudienne.

My EC : Un petit mot sur la crise économique ?
NR : Certes. Les gens sont trop déprimés pour être sexuellement actifs. C’est une situation très malsaine pour le pays. On peut se passer d’une voiture, mais pas de sexe. J’ai récemment proposé la relance par le sexe à différents gouvernements. Seul Vladimir Poutine m’a ouvert ses portes.

My EC : Et à quel type d’accord êtes-vous parvenus ?
NR : Un contrat win/win.

My EC : En quoi croyez-vous ?
NR : Je ne crois en rien, donc en tout. Vous savez, c’est la sexualité qui m’a sauvé de l’ennui, qui m’a donné des réponses. Les réponses ne sont pas dans la religion ou quelconque doxa. Les réponses sont sur notre propre corps. C’est le message que j’aimerais que l’on retienne de mon court passage sur Terre. C’est ma contribution à l’Humanité.

My EC : Votre futur, vous le voyez comment ?
NR : Pour l’instant, j’essaie de pénétrer le marché chinois. Même si mon expérience dans la cuisine macrobiotique enrichit ma patience, j’avoue que c’est difficile à gérer. Les nouveaux talents sont durs à repérer là-bas. Question de taille.

Propos recueillis par
Anne de Chochult