Probabilité de chance de risque = 100% puissance quatre

Probabilité que tout se passe bien = zéro.

"Reader, I think proper, before we proceed any farther together, to acquaint thee, that I intend to digress, through this whole history, as often as I see occasion."

Henry Fielding, Tom Jones

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dimanche 29 novembre 2009

Tout le monde en parle, mais qui la connaît VRAIMENT ?

Contre toute attente, nous ne voulons pas parler ici de Louis X Le Hutin*, mais de la tique, qui a fait un come-back tout aussi fracassant que parfaitement prévisible dans les dîners à l'aube des années dix onze douze treize quatorze quinze et tout et tout. C'est bien simple : chacun n'a plus ce mot, que disons-nous ce concept, que disons-nous cette substance, que disons-nous cette quintessence, que disions-nous déjà ?
De toute façon, plus personne ne va dîner, idiots ! Car aujourd'hui, il est de bon ton de rester chez soi pépère pour :

1) parfaire l'éducation de sa tique
2) compulser des grimmoires sur la tique
3) rédiger des ouvrages sur la lecture de grimmoires de pédagogie à l'usage de la tique
4) et tac

Ici, un beau WARNING! s'impose
 

La tique étant FONDAMENTALEMENT un animal TERRIBLEMENT laid (ce que, "ça tombe sous le sens"**, nous venons de découvrir, puisque, conformément à notre Charte-de-presse-certes-éthique-mais-également-journalistique-quoique-morale-bien-que-non-fondée-nonobstant-les-beaux-parleurs, nous n'avons pas la moindre idée de ce dont nous sommes en train de parler), nous avons opté pour une censure aussi bien auto qu'unilatérale et nous représenterons donc l'objet de cette monographie par un rond vert.


Continuons notre excursion.

CHAPITRE 1
Tique, d'où viens-tu ?




CHAPITRE 2
Tique, loup y es-tu ?




CHAPITRE 3
Tique, vas-tu ?




CHAPITRE 4
Tique, que lis-tu ?



Et dans un prochain épisode : la sélection naturelle culturelle de la tique.

naÿv la nrf yee!


Un grand merci <3 <3 à Rémi Examy pour son érudition quant aux provinces de nos contrées et à Jean-Marin BMX pour ses insights captivants sur le tire-tique.


*  



** ∈ "Top 10 des expressions qui fâchent"

vendredi 30 mai 2008

Pourquoi le code de la route me donne envie de pleurer




Avant, je pleurais systématiquement en sortant de deux endroits. Tout d’abord, c’était en sortant du coiffeur. Je pleurais à chaudes larmes, regrettant les quatre centimètres de cheveux qui gisaient sur le carrelage, coupés par un coiffeur à l’air exaspéré. J’avais juste la force de murmurer « Oui...ça me plait…», de tendre ma carte bleue d’une main tremblante, et de sortir avant d’éclater en sanglots et de me regarder dans chaque rétro et chaque vitrine. Et puis je pleurais en sortant du don du sang. Parce que généralement, je passais 10 affreuses minutes, allongée sur le fauteuil, avec l’impression qu’on voulait me saigner comme un cochon, et je sentais le froid m’envahir tandis qu’un infirmier, lui aussi à l’air exaspéré, m’éventait.

Aujourd’hui, je pleure en sortant de l’auto-école. C’est carrément pathétique et lamentable, mais le code de la route me détruit les nerfs. C’est que j’ai voulu tenter l’examen blanc, et ça m’a plombé ma journée.
Déjà, assise dans la salle, avec mon petit boîtier dans la main, le stress m’envahit. J’ai le cœur qui bat, je tremblote, et je regrette affreusement d’avoir demandé l’examen blanc. Et puis le test commence. J’essaie de me retenir pour ne pas copier sur mes voisins, mais de toute façon ces salauds ont tous caché leur copie. Et les questions s’égrènent et ça se corse : « Si la distance de freinage équivaut à 16 m, puis-je faire dépasser un chargement de ma voiture de 3m, et ce par temps de pluie, alors que les feux de croisement sont rouges ? ». Là je perds toute contenance, j’essaie de deviner si mon voisin de devant, qui a l’air super intelligent, coche plutôt une fois ou deux, plutôt à droite ou à gauche.

Et puis la correction. Le stress est terrible. C’est comme les chiffres du loto. J’ai fait trois fautes, il me reste 15 questions… Et là … c’est encore pire que l’annonce des résultats de l’Eurovision. J’ai fait 5 fautes, je suis à la dernière question. J’ai dit que les stupides camions ne pouvaient pas aller sur cette stupide route. Mais au fur et à mesure que la voix féminine, tellement exaspérante, de la déesse du code de la route, déroule la réponse, je deviens livide…je le sens mal…je feuillette paniquée mon code…elle parle…elle parle…et elle le dit :« évidemment, cette route n’est pas réservée aux seules voitures ! Les poids lourds peuvent aussi l’emprunter ».

J’ai encore la force de sortir de la salle, d’entendre que j’ai fait « 6 FAUTES, c’est dommage ».Il ne faut pas que je pleure devant les employés de l’auto école, c’est la loose, ils sauront que je suis pathétique. Alors que dehors, je peux avoir l’air d’une jeune fille romantique qui vient de perdre son chat ou d’être larguée. Dehors, personne ne sait que je pleure à cause du code de la route.
Bâle Ferigonzella

lundi 26 mai 2008


L'Europe unie en "chansons"

Quel évènement a le mérite de rassembler les peuples européens en chansons, et nous faire rêver d'un monde sans guerres ? Le championnat d'Europe des nations bien sûr. Lorsque les footballeurs entonnent leurs hymnes nationaux, nos cœurs vibrent d'émotion. Le même émoi qu'ont ressentit Robert Schuman et Jean Monnet lorsqu'ils ont créé un embryon politique nommé CECA. Pourtant, - et j'en souffre, l'ère étant au divertissement à tout va, c'est à travers l'Eurovision que nous allons parler d'Europe unie en « chansons ».

« Chansons » et non chansons. La majorité des sons émis par les candidats paneuropéens se résume à des textes anglophones aux goûts pâteux, de pâles copies de pop en vogue. Mais n'est pas Beyoncé qui veut. N'en déplaise à la candidate grecque qui a beau avoir le feu sous la toge, chante mal. Alors on essaie de nous tirer les larmes du nez, de nous émouvoir avec de la soupe pathétique. Et pourtant, on en redemande…

Pourquoi diantre restons-nous scotchés à nos téléviseurs si l'émission est tellement médiocre ? Pour les commentaires de Julien Lepers et Jean-Paul Gauthier, sans qui rien de tout cela n’aurait été possible ? Non ! Parce que ce n'est pas tous les jours qu'on peut voir à la télévision une galerie de personnages (vivants de surcroît) aussi bigarrée qu'ambiguë. La preuve. La suédoise semble tout droit sortie du dernier Indiana Jones. Le crâne de cristal, et les E.T. de la fin : c’est elle. Pas de doute. La pirate lettone a les seins qui menacent de se décrocher à tout moment. La portugaise a des allures de castra(trice) d’opéra gothique.

Et comme un bonheur n’arrive jamais seul, en plus de ces êtres hors-normes, l’Eurovision nous a fait découvrir le tube de l’été, j’ai nommé : « el ChikiChiki ». Rien que le nom vous gratouille les orteils et donnent envie de danser. Un rythme reggaeton, des danseuses en justaucorps à paillettes et un chanteur à rouflaquette : que demandez de plus ?

La chorégraphie repose sur quatre pas principaux :

1. el breikindance : comprendre le breack dance
2. el crusaito : comprendre le croisé
3. el maiquelyason : comprendre le Michael Jackson (!)
4. el Robocop : comprendre le disjoncteur d’eau à air comprimé


Alors oui, j’ai regardé l’Eurovision cette année. Oui je la regarderai l’année prochaine. Et OUI, cet été je danserai sur el ChikiChiki. Sans honte, ni peur. Avec dans les yeux, le plaisir des choses interdites…

Anne de Chochult