« Chansons » et non chansons. La majorité des sons émis par les candidats paneuropéens se résume à des textes anglophones aux goûts pâteux, de pâles copies de pop en vogue. Mais n'est pas Beyoncé qui veut. N'en déplaise à la candidate grecque qui a beau avoir le feu sous la toge, chante mal. Alors on essaie de nous tirer les larmes du nez, de nous émouvoir avec de la soupe pathétique. Et pourtant, on en redemande…
Pourquoi diantre restons-nous scotchés à nos téléviseurs si l'émission est tellement médiocre ? Pour les commentaires de Julien Lepers et Jean-Paul Gauthier, sans qui rien de tout cela n’aurait été possible ? Non ! Parce que ce n'est pas tous les jours qu'on peut voir à la télévision une galerie de personnages (vivants de surcroît) aussi bigarrée qu'ambiguë. La preuve. La suédoise semble tout droit sortie du dernier Indiana Jones. Le crâne de cristal, et les E.T. de la fin : c’est elle. Pas de doute. La pirate lettone a les seins qui menacent de se décrocher à tout moment. La portugaise a des allures de castra(trice) d’opéra gothique.
Et comme un bonheur n’arrive jamais seul, en plus de ces êtres hors-normes, l’Eurovision nous a fait découvrir le tube de l’été, j’ai nommé : « el ChikiChiki ». Rien que le nom vous gratouille les orteils et donnent envie de danser. Un rythme reggaeton, des danseuses en justaucorps à paillettes et un chanteur à rouflaquette : que demandez de plus ?
La chorégraphie repose sur quatre pas principaux :
1. el breikindance : comprendre le breack dance
2. el crusaito : comprendre le croisé
3. el maiquelyason : comprendre le Michael Jackson (!)
4. el Robocop : comprendre le disjoncteur d’eau à air comprimé
Alors oui, j’ai regardé l’Eurovision cette année. Oui je la regarderai l’année prochaine. Et OUI, cet été je danserai sur el ChikiChiki. Sans honte, ni peur. Avec dans les yeux, le plaisir des choses interdites…
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire