Probabilité de chance de risque = 100% puissance quatre

Probabilité que tout se passe bien = zéro.

"Reader, I think proper, before we proceed any farther together, to acquaint thee, that I intend to digress, through this whole history, as often as I see occasion."

Henry Fielding, Tom Jones

lundi 26 mai 2008


L'Europe unie en "chansons"

Quel évènement a le mérite de rassembler les peuples européens en chansons, et nous faire rêver d'un monde sans guerres ? Le championnat d'Europe des nations bien sûr. Lorsque les footballeurs entonnent leurs hymnes nationaux, nos cœurs vibrent d'émotion. Le même émoi qu'ont ressentit Robert Schuman et Jean Monnet lorsqu'ils ont créé un embryon politique nommé CECA. Pourtant, - et j'en souffre, l'ère étant au divertissement à tout va, c'est à travers l'Eurovision que nous allons parler d'Europe unie en « chansons ».

« Chansons » et non chansons. La majorité des sons émis par les candidats paneuropéens se résume à des textes anglophones aux goûts pâteux, de pâles copies de pop en vogue. Mais n'est pas Beyoncé qui veut. N'en déplaise à la candidate grecque qui a beau avoir le feu sous la toge, chante mal. Alors on essaie de nous tirer les larmes du nez, de nous émouvoir avec de la soupe pathétique. Et pourtant, on en redemande…

Pourquoi diantre restons-nous scotchés à nos téléviseurs si l'émission est tellement médiocre ? Pour les commentaires de Julien Lepers et Jean-Paul Gauthier, sans qui rien de tout cela n’aurait été possible ? Non ! Parce que ce n'est pas tous les jours qu'on peut voir à la télévision une galerie de personnages (vivants de surcroît) aussi bigarrée qu'ambiguë. La preuve. La suédoise semble tout droit sortie du dernier Indiana Jones. Le crâne de cristal, et les E.T. de la fin : c’est elle. Pas de doute. La pirate lettone a les seins qui menacent de se décrocher à tout moment. La portugaise a des allures de castra(trice) d’opéra gothique.

Et comme un bonheur n’arrive jamais seul, en plus de ces êtres hors-normes, l’Eurovision nous a fait découvrir le tube de l’été, j’ai nommé : « el ChikiChiki ». Rien que le nom vous gratouille les orteils et donnent envie de danser. Un rythme reggaeton, des danseuses en justaucorps à paillettes et un chanteur à rouflaquette : que demandez de plus ?

La chorégraphie repose sur quatre pas principaux :

1. el breikindance : comprendre le breack dance
2. el crusaito : comprendre le croisé
3. el maiquelyason : comprendre le Michael Jackson (!)
4. el Robocop : comprendre le disjoncteur d’eau à air comprimé


Alors oui, j’ai regardé l’Eurovision cette année. Oui je la regarderai l’année prochaine. Et OUI, cet été je danserai sur el ChikiChiki. Sans honte, ni peur. Avec dans les yeux, le plaisir des choses interdites…

Anne de Chochult

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