Probabilité de chance de risque = 100% puissance quatre

Probabilité que tout se passe bien = zéro.

"Reader, I think proper, before we proceed any farther together, to acquaint thee, that I intend to digress, through this whole history, as often as I see occasion."

Henry Fielding, Tom Jones

mercredi 30 juillet 2008

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"Grey's Anatomy régule mes hormones."

Tel la petitesse, il est des handicaps qui échappent à la vigilance des plus grands scientifiques du XIXe siècle.
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Ma pathologie, qu’on diagnostiquait bénigne jadis, a fini par envahir mon être. Et pourtant, Jean-Luc Delarue n'y a pas consacré d'émission, Freud l’a omis dans ses essais, le Dalai-Lama n'en a pas prévenu ses adeptes.

Seul Nostradamus, sans aucun doute le plus docte des savants de la Renaissance, avait entrevu la vérité, lorsqu’il écrivit : « Les seignées, les medicaments cordiaux, catartiques, ne autres n'avoyent non plus d'efficace que rien. » (Traité des fardemens et confitures, Lyon, 1555, p. 52)

En effet, ancrée depuis peu dans mon corps, une série américaine régule mes hormones. Mon cycle biologique (appelé « biorythme » par les plus érudits) est calqué sur Grey’s Anatomy.

D'aucun pourrait penser que le caractère hospitalier de la série influe mon jugement. Il n'en est rien. A renfort de stéthoscopes, IRM et autres babioles, le docteur Domenico (ci-dessous) et moi-même avons fini par découvrir le pot-aux-roses.


A ceux qui ont l’outrecuidance de minimiser cette maladie, je dis que même la fleur de lotus peut s’avérer plus cruelle qu’une vipère de feu.

Ainsi, j’ai créé la Fondation DHAGA, Fondation pour la Déshormonisation Harmonique de Grey’s Anatomy, qui organise chaque mois les Anatomyx Anonymes.
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Envoyez vite vos dons.
Les saisons se succèdent.
Le temps presse…

Anne de X

mardi 29 juillet 2008

De la petitesse
Quelques désagréments de la vie dans un monde de grands

Tout ce qui est petit est mignon. Cela va de soi. Cette expression ressassée avec un excès digne des plus roboratifs puddings de votre tante est à la conspiration des grands* ce que la galanterie est au machisme : un cache-misère. Car oui, entendons-nous bien, les petits sont des miséreux. Dès leur plus jeune âge, ils sont trop petits. Une étude réalisée auprès d’un échantillon de 1015 petits** (un tel panel faisant apparemment foi) a montré que 100% des petits étaient encore plus petits quand ils étaient petits.

Qu’est-ce que le petit, au fond, sinon un gringalet, un avatar de Tintin en perte de vitesse dans une société hypermoderne dans laquelle la grandeur, le muscle, le sport sont érigés au rang de critères absolus de la santé ?
Oui, le petit est frêle, malingre, mais il peut se révéler gracile à ses heures perdues. Si l’exemple de Kylie Minogue chantant Can’t get you out of my head ne vous persuade peut-être pas de la discrétion hors normes du petit, il vous suffira de vous manifester auprès des plus brillants biographes de Chuck Norris et de quérir quelques clichés – tant au propre qu’au figuré – pour constater que l’élégance n’est pas du côté du grand non plus.

Mais le caractère classieux du petit n’est ici pas mon objet. Cet article a en effet pour but d’étudier une question bien plus fondamentale, j’ai nommé la torture quotidienne que représente l’état de petitesse dans un monde de grands gaillards à l’allure sûre, au regard condescendant, qui exercent sur leurs supposés inférieurs une violence symbolique dont l’évocation même excite mes glandes lacrymogènes (ndlr : ici, l’auteur s’emporte quelque peu, le comité éditorial vous saura donc gré de pardonner ses envolées lyriques).

Ces quelques scènes de la vie quotidienne pourront, j’espère, lever le voile sur un état que vous semblez ignorer :

- Le petit étouffe littéralement dans toute situation à forte densité : quand prendre le métro par 40 degrés à l’ombre vous paraît un calvaire, sachez qu’en se juchant, comme vous, sur ses talons, le petit peut espérer au mieux respirer l’air pestilentiel exhalé par son généralement odoriférant voisin. Et je ne parle même pas des concerts, ce serait trop simple.

- Faire du Vélib vous paraît drôle, agréable, voire bucolique, mais réalisez que vous êtes conditionnés par votre armature solide. Un petit sur un vélo de 21 kilos, c’est sans aucun doute drôle, mais certainement pas agréable et encore moins bucolique.

- Le petit ne peut pas porter de robe longue, sinon, il a l’air con (surtout si c’est UN petit).


naÿv la nrf yee!
* Alexandre Dumas doit être consulté pour bien comprendre ce point
** Nous aborderons ultérieurement la question de la définition quantitative et qualitative du petit

dimanche 6 juillet 2008

Faut-il rendre obligatoire le quota de chtis dans les séries américaines ?

Dans les séries télévisées, la pratique de quotas ethniques existe depuis longtemps. Un noir, un asiatique, et parfois un apache. Ils sont les seconds rôles comiques, les personnalités farfelues, les aides spirituelles des héros. Dans le passé, ils servaient surtout à décorer.

Remarquez la troublante ressemblance entre ces séries :


Une femme, une personne de couleur, et le héros. C'est le trinôme gagnant de toutes les séries. Il n’y a guère qu'Alerte à Malibu qui résiste à la percée des quotas ethniques dans le monde des soap operas, et défie les lois de l'apesanteur…



...à moins que le "français" ne compte comme un quota aux States. D'ailleurs, David Charvet, si tu nous lis, reviens.

Mais depuis peu, un nouveau peuple fait son entrée dans l’univers du petit écran : les CHTIS.

La France, comme à son habitude, est en avance sur les Etats-Unis. C’est en voyant Koh Lanta que je me suis aperçue de la percée des ptits gars du Nord. Mais le fait nouveau est que pour la première fois dans l’histoire des séries TV, les quotas ne sont pas des second rôles.

Aujourd'hui, les quotas sont des héros. En témoigne Christophe, "valeureux gaillard" de la tribu Tayak, qui a "une générosité à couper le souffle", d'après le site de TF1.


Désormais, la guerre des quotas est ouverte. Et, n'ayant aucun chti sur leur territoire, les Etats-Unis ont du mouron à se faire.

Anne de Chochult

samedi 5 juillet 2008

Previously on Dominos’ Passion...
A Rome, Jeff et Gloria sont mariés par Little Richard. Plus tard, elle surprendra David en train de jouer au Casinum alors qu'il avait promis à Nikki de ne plus céder à la tentation. Adrian interview Sabrina. Victor demande à lire l'article avant qu'il ne soit publié. Jack s'y oppose formellement. Il commence à fouiner dans le passé de la nouvelle Mme Newman...

Episodium IV, Saisonus I

Glucus était un infâme, du rang des conjurés de Catilina.
Sa perfidie n’avait d’égale que son ingéniosité machiavélique. Prompt à fomenter des complots des plus vils, il rôdait sans relâche à la recherche d’une nouvelle occasion de nuire.
Son apparence disgracieuse dissimulait habilement un dessein plus retors que celui du Vésuve en éruption.
Cet épisode souvent oublié des grammaires latines, où Glucus fit preuve d’une forfanterie inhumaine auprès d’une employée du lupanar et d’Alanus, le maraîcher le plus frais de tout Rome, en témoigne.
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