Probabilité de chance de risque = 100% puissance quatre

Probabilité que tout se passe bien = zéro.

"Reader, I think proper, before we proceed any farther together, to acquaint thee, that I intend to digress, through this whole history, as often as I see occasion."

Henry Fielding, Tom Jones

mercredi 22 septembre 2010

«je photographie» - Épisode 2

Chers électeurs,
Merci pour vos plébiscites sans cesse renouvelés. Nous ne nous en lassons pas. Mais ce dont nous nous lassons encore moins, c’est bien sûr l’apprentissage de la photographie amateur à l’aide d’ouvrages À LA PAGE sachant répondre aux exigences des plus tatillons et anticipant avec brio sur les dernières tendances du marché. 
C’est pourquoi nous vous présentons avec un plaisir sans nuance la suite de notre grande saga de l’automne sur ce recueil d’astuces en tous genres* que constitue le désormais célèbre «je photographie».
Sa pagination colorée vous emmènera dans des tourbillons de couleurs chatoyantes et d’émotions, de papier buvard et de prises de vue sans fin.
Nous vous avions déjà introduit à la tonalité dudit et du doux ouvrage via notre Épisode 1, nous tenons maintenant à enfoncer un peu plus dans vos petites têtes écervelées les rudiments d’un art à partager entre amis, en famille ou avec son chien.**
Avant d’entrer dans le vif de la bavette, permettez-nous de vous rappeler quelques principes élémentaires quant à cette pratique.


Première astuce : 
«Dites-vous bien que vous pouvez obtenir de splendides clichés avec un appareil photo simple (mais de bonne qualité) alors que votre voisin «nage» lamentablement malgré le matériel coûteux qui lui écrase le ventre.»
Quelles leçons tirer d’un tel aphorisme ?
Tout d’abord, la qualité doit être au rendez-vous. Simplicité ne rime pas forcément avec camelote, comme le prouve en permanence la langue française qui a judicieusement fait se terminer le mot simplicité par «té» et le mot «camelote» par «lote» (toutes les déductions que vous pourrez en faire à propos du pain de lotte sont les bienvenues, dans les commentaires ou dans une thèse de doctorat). 
Ensuite, un appareil photo trop complexe cause régulièrement des problèmes de digestion qui sont facilement évités par l’acquisition d’un appareil simple comme bonjour. Une étude scientifique récente montre en effet que l’usage d’un appareil trop sophistiqué équivaut environ à la consommation quotidienne de cinq kilos de coq au vin chez nombre de sujets. Vous voilà avertis !
Enfin, rire de son prochain en dessinant un subtil parallèle entre, d’une part, ses difficultés sensori-motrices dans le maniement de son matériel photographique et, d’autre part, le mouvement élégant des baleines est toujours une activité bienvenue. 

Deuxième astuce :
«J’ai passé moi-même, par exemple, beaucoup de temps à comprendre à fond le système du diaphragme avec ses numérotations illogiques et à saisir toutes les connexions entre les dites numérotations, les vitesses d’obturation, la mise au point, etc., jusqu’à ce que, un beau jour, ces notions rébarbatives se présentent à mes yeux comme un tout harmonieux dont je puis oublier maintenant les détails pour ne plus me consacrer qu’à la qualité proprement dite de mes photos.»
Que déduire de ce soliloque indigeste ?
Pour commencer, on ne manquera pas de remarquer que l’auteur profite de l’espace qui lui est conféré pour nous raconter sa vie au lieu de nous apprendre la photographie.
Pour terminer, nous pouvons lire entre les lignes que l’auteur est un branque en photo qui ne comprend rien aux numérotations illogiques. Mais enfin, l’époque pythagoricienne, c’est ter-mi-né, il va falloir s’adapter à la physique non-euclidienne mon cher monsieur !
Et dans notre prochain épisode : le choix d’un appareil photographique.
naÿv la nrf yee!, pour vous servir.
*WARNING : n’y voyez aucune connotation sexuelle.
**ou avec son homme, car qui dit chien, dit chenil.


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