Probabilité de chance de risque = 100% puissance quatre

Probabilité que tout se passe bien = zéro.

"Reader, I think proper, before we proceed any farther together, to acquaint thee, that I intend to digress, through this whole history, as often as I see occasion."

Henry Fielding, Tom Jones

vendredi 6 juin 2008

L’amour en suédois…


C’est un petit film tout mélancolique qui raconte simplement comment deux jeunes, entre l’enfance et l’adolescence, s’aiment. Datant des années 70, A Swedish love story est un petit bijou de nostalgie aujourd’hui diffusé en France.
Une fille, un garçon…ça paraît incroyablement banal pour un chef d’œuvre… et pourtant, c’en est bien un.

Ils ont 15 ans à tout casser. Pär roule sur une vieille bécane en bande avec ses potes, il crapote en frimant cigarette après cigarette, a des cheveux roux tout foux plein les yeux et surtout un sourire béat quand il voit Annika. Elle, c’est une lolita aux grands yeux de chat et qui crapote aussi, une fille incroyablement gracieuse et adorable, une beauté éphémère un peu désabusée. Ils se tournent autour, se dévisagent, et esquissent des gestes, avec hésitation, crevant d'envie de se parler et de se toucher mais ne savant pas très bien comment faire. Ils tentent de se faire une contenance, en fumant (c'est incroyable le nombre de cigarettes fumées tout au long du film, alors bien certifié seventies), en s'ignorant, et surtout en se dévisageant.

Ils dansent et fument comme des gosses mais s’embrassent et s’aiment bien mieux que des adultes. Car les adultes ici, ce sont ces êtres insatisfaits, dépressifs, qui font la fête mécaniquement et sont profondément malheureux. Tandis que leurs copains et copines flirtent selon les conventions , tandis que leurs parents se séparent ou s’ennuient sans conviction, Pär et Annika vivent leur coup de foudre, en marge.
Ce n’est juste qu’un petit film, une histoire, toute simple. Ce n’est juste qu’une très belle histoire d’amour.
Graziella Feneo

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