Son réalisateur, Myke Belly, confirme aujourd'hui la particularité de son talent : savoir captiver avec un minimum. Exit les effets spéciaux numériques, surexploités de nos jours, et place à l’artisanat. Car oui, Myke Belly est un artisan, un compagnon du devoir, qui transcende les codes du genre établis par les industriels du cinéma.
« Ninja Cheerleaders » est l’histoire de trois pom-pom girls, trois âmes errantes, poussées par un mauvais tour du destin à entrer comme ninja au service de Kim Jon-Il. Au-delà de l'acuité documentaire, il y a le petit miracle de l'incarnation, le pouvoir du cinéma face à la fatalité de la condition féminine.
C'est ce foisonnement du vivant qui intéresse Myke Belly, encore et encore. Inlassablement, le réalisateur filme les corps nus des héroïnes qui s’entrelacent pour atteindre l’infini. Les lames des sabres caressent la caméra comme pour revendiquer la part d’universalité qui existe au sein de la violence. Le spectateur, lui, repart les méninges en feu, et les sens en éveil.
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