Dans la boutique, la grosse dame qui m’époussetait chaque matin en chantant du Joe Dassin.
Mon application à chaque fois qu’un client m’essayait. Les rejets. Les gens qui préféraient une vieille Bic à moi. Et enfin, l’homme étrange qui m’acheta, et qui caressa trois fois sa moustache avant de dire « je prendrai celui-là ».
Ma fierté, mon envie de lui plaire, de coucher sur le papier tous les mots qu’il désirait.
Et le choc de notre première fois sur le cahier. Il me força à écrire des choses… épouvantables. Moi qui avais une belle plume, ce n’était pas pour transcrire les pensées lubriques d’un vieux cochon.
Au bout d’une heure, j’avais déjà du mal à surmonter ma peur de la feuille blanche. L’imagination de mon maître était sans limite, alors je dus prendre une décision. Tout en dessinant un pénis de morue et une femme à barbe qui s’accouplait à une gomme, je conclus que mon unique option était de jeter l’encre, même si cela signifiait mourir.
Terrifié, je commençai à baver alors que mon maître entamait le téton rongé par une murène d’une gladiatrice phénicienne. Je bavais de tout mon être. Mon maître me porta aux portes de sa bouche, et envoya une expiration massive sur ma plume.
Je suffoquai, mais bavai de plus belle.
j'enregistrerais bien un commentaire, tiens !
RépondreSupprimertiens ben moi aussi alors !
RépondreSupprimerBEURK ! dégueu le poulpe !
RépondreSupprimerc'est toi le poulpe!
RépondreSupprimermmmh le poulpe
RépondreSupprimerje suis un pauvre ignorant qui ne parle pas français, mais je voudrais dire une chose:
RépondreSupprimermuito bom esse conto.
de verdade, gostei.
é certo que tive que adivinhar o significado das palavras dentro do contexto e que, por isso, perdi a precisão dos detalhes, mas a ideia de uma caneta tão altiva que se sacrifica por orgulho e moralismo me pareceu fabulosa.
gosto deste sentido de humor, dessa leve ironia. gosto disso.
c'est ça.
salut!
tant que le poulpe, lui, ne jette pas l'encre...
RépondreSupprimerDEGUEULASSE
RépondreSupprimer!!!