Probabilité de chance de risque = 100% puissance quatre

Probabilité que tout se passe bien = zéro.

"Reader, I think proper, before we proceed any farther together, to acquaint thee, that I intend to digress, through this whole history, as often as I see occasion."

Henry Fielding, Tom Jones

mardi 24 août 2010

Manifeste pour la possibilité d’un trouble-fête générateur automatique d’une fête mieux.

Ceci est un manifeste pour la possibilité d’un trouble-fête générateur automatique d’une fête mieux. Oué !
Les mots “c’est puant ce pour quoi vous riez” n’ont jamais instauré une ambiance mieux entre toi et des gens qui rient.
“Je comprends que ça vous fasse bien marrer mais le foutage de gueule nominal et collectif, je ne peux pas. En plus de me fendre le coeur, ça me rappelle le collège, j’ai froid, un peu de whisky coca dégueu ?” : voilà qui compte parmi les apostrophes qui n’ont jamais arrangé l’ambiance humour-humour d’une soirée en train de battre son plein / ni celle d’un forum de l’Internet. 
De peur qu’aucune ambiance ne sorte d’une ambiance cassée, la solution “se taire” est souvent retenue quand “la galerie” qui, telle une croisière, s’amuse, mais contrairement à une croisière qui s’amuse dans les années 1990 sur un bateau, s’amuse méchant.
S’amuser méchant, c’est se foutre de la gueule de quelqu’un et, beaucoup plus rarement, d’une PLANTE. 
Avant de présenter le trouble-fête générateur automatique d’une fête mieux, vous allez vous taper :
1. une liste des conséquences fâcheuses de l’amusement méchant :
- une certaine tristesse.
- avec une personne encore plus triste parce que c’est elle qui était visée et vient juste de le comprendre. Tête de la personne qui comprend que c’est une caméra cachée. Owned + retour du collège DTG.
2. les arguments avancés pour le rire bête et méchant:
- c’est marrant.
- arrête, avoue c’est marrant.
- c’est marrant, t’es pas drôle.
- vazy t’es vraiment pas drôle (ton sec, on ne rigole plus du tout).
3. les arguments un peu plus avancés que juste “avancés” pour le rire bête et méchant 
- c’est la vie.
- oui, c’est dur mais c’est la vie bordel, fais pas ta mijaurée, tain, t’es pas lol.
- argument il-l’a-bien-cherché : “mais ouais, on peut se foutre de sa gueule ! Parce qu’il l’a bien cherché en disant “oué oué qu’est-ce qu’on attend” à un mec du petit journal !”
- argument elle-l’a-bien-cherché : “elle l’a bien cherché à s’habiller comme une pute à 14 ans et à ne pas vérifier qu’un connard qui a de l’humour et des potes prenait une photo d’elle dans la rue de dos !”.
Alors, considérant que le débat sur le foutage de gueule se passe entre ceux qui disent ‘la vie, c’est dur” et ceux qui pensent tout bas “c’est toi qu’es dur, pas la vie, connard”, considérant que t’es ringard si tu lol pas quand la mode veut qu’on se moque tous ensemble des roux cette semaine, considérant que l’éditeur blogger souligne en rouge le mot connard et fait douter qu’il y ait deux N à connard, considérant que si on écrit conard, l’éditeur blogger le souligne toujours, considérant que certains recoins de la société, de l’internet et du bar te donne envie de re-vomir comme le 4 septembre de ton année de 5e :
il faut inventer ce trouble-fête générateur automatique d’une fête mieux. 
L’idée : pouvoir casser l’ambiance et immédiatement changer l’ambiance en mieux, même si on vient de la casser.
La réalisation : impossible. Mais tentez quand même : 
- de dire une blague et qui n’a rien à voir avec le foutage de gueule en cours (sinon, vos potes vont revenir sur la vidéo de cette fille à l’accent improbable filmée “de plein gré” “attends, elle savait qu’elle était filmée” à Cannes).
- si vous êtes sur le tchat, inondez la conversation d’adresses url choisies au hasard en tapant n’importe quoi dans google.no (Norvège).
- sinon, tombez. Cassez vous la gueule.
Comme ça vous détournez l’attention sur vous et on arrête, dans cette soirée, de ne parler que de ce député qui s’est fait prendre à mater du porno à l’Assemblée nationale sur son netbook. 
Pas du tout dit que ça marche.
A venir, manifeste contre les gens qui rient des PLANTES, ces connards


Noëlle Désirets






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