Probabilité de chance de risque = 100% puissance quatre

Probabilité que tout se passe bien = zéro.

"Reader, I think proper, before we proceed any farther together, to acquaint thee, that I intend to digress, through this whole history, as often as I see occasion."

Henry Fielding, Tom Jones

mardi 10 août 2010

La tribune consacrée aux gens  plus intelligents que vous

Aujourd’hui, nous accueillons le professeur Hiokyne de la Vaillbe, récemment nommé universitaire émérite et immérité de la Chaire Céleste à l’université prestigieuse de Salin les Bains, qui nous parlera de son dernier ouvrage, véritable pavé dans la mare (aux canards hihihi, vous n’imaginez même encore à quel point ce savoureux jeu de mots est pertinent), L’EFFET VOLATILE ou UNE THEORIE DE L’HUMANITE.


Professeur Vaillbe, vous vous lancez sans hésitation dans une polémique de taille avec votre dernier ouvrage, L’effet Volatile, qui suscite déjà controverses et arrachages de cheveux chez vos confrères philosophes, astrophysiciens, et syndicalistes. Pouvez-vous, pour nos lecteurs à la ramasse, résumer en quelques mots toute l’envergure de votre théorie ?


C’est très simple. Je suis profondément convaincu que l’histoire de l’humanité, nos évolutions, nos errances, sont influencées par une réalité centrale, et pourtant niée depuis la nuit des temps : les canards nous regardent constamment.


C’est donc ce fameux « effet Volatile »…Comment êtes vous arrivé à cette conclusion ?


Eh bien j’étais depuis longtemps heurté par le consensus, si facilement accepté au sein de la communauté scientifique, du libre-arbitre humain. Il y avait là quelque chose qui nous échappait…Je sentais une gêne, une insuffisance. Et puis, un jour, lors d’une promenade du 3ème âge dans la Meuse, une intuition est née du regard fixe, mais pourtant inquisiteur d’un canard colvert.


















Regard discret mais pourtant franc d’un canard colvert.


Par la suite, car je ne pouvais évidemment pas lancer une telle bombe sans preuves, j’ai parcouru le monde. Et mon intuition n’a fait que se confirmer. A Pékin, à Boston, à Kinshasa, à Parvati, à Mayotte, en Andalousie, en Sibérie, en Bavière, je n’ai pu que constater la véracité de ce fait terrifiant, mais indubitable : les canards, qu’ils soient canard blanc, canard de Hervé, canard à bavette, canard Streicher, canard Bourbourg, canard Cayuga, oui les canards, quelque soit leur race, quelque soit leur lieu d’origine, regardent les humains.






















Le professeur Hiokyne de la Vaillbe, tentant d’échapper au regard fureteur d’un canard non visible sur la photo.


Nul besoin de vous rappeler les tollés et holas que votre premier discours à la Chaire Céleste à l’université prestigieuse de Salin les Bains, intitulé « De l’inévitable et constant regard des canards sur l’humanité » a suscité. On a même entendu, de la part de Gekko Massere, votre ancien professeur de thèse, des hoquets de rage.


C’est exact. Je comprends que l’on se méfie du facteur volatilien et que l’on fasse valoir le primat du libre-arbitre et de la raison, c’est l’essence même de la science (du moins jusqu’ici). Mais une mise à l’index hâtive serait fort dangereuse. Ainsi aurait-on stupidement jeté à la corbeille les travaux de Laurence d’Himalaya. Fort heureusement la théorie des poteries (quand elles se cassent, on les ramasse) n’a pas tardé à être confirmée par l’observation. Faut-il donc s’alarmer de la résistance de mes pairs à l’effet Volatile ? Elle est naturelle. Cela prendra du temps, mais on y arrivera. Souvenons nous que la recette du mojito est sorti de la tête de Huxbibi dans les années 30, mais qu’elle n’a été acceptée comme telle auprès d’un réacteur nucléaire en 1957 ! La patience, en science, comme ailleurs, est avantageuse.


Un facteur d’accélération pourrait-il être les preuves que vous apportez de son acceptation par nos anciens ?


Certes. J’ai pu en effet, en me plongeant dans les archives de l’Institut des Cétacés de Sébastopol retrouver des documents perses et bourguignons, semblant indiquer une prise de conscience au 17ème siècle de l’effet Volatile. Et qu’en est-il du fameux poème d' Alfred de Marignan, « Ô canards, qui volètent autour de ma tête » ? S’il ne parlait pas de l’effet Volatile, je veux bien être pendu !





















« Canard dominant le monde», une sculpture florentine datant du 17ème siècle et pressentie comme étant une des plus anciennes représentations de l’effet Volatile.


Professeur, merci pour votre temps. Un dernier mot ?


Ducks Ducks Ducks rule the world. UUUUh can’t take it. Ducks Ducks Ducks rule the world.UUUUUH will break it.


Bâle Pour My Exquisite Corpse

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