Ou une Généalogie du Salon de Coiffure
Le terme "coiffeur", qui paraît bête comme chou* est l’objet d’une controverse qui ferait pâlir le créationnisme, Paul-Lou Sulitzer et le réchauffement climatique réunis.
Il est possible d'appeler un coiffeur "merlan" si l'on est né avant 1900.
Si l'on a du goût, du panache, en bref, de la moustache, on peut l’appeler "barbier" et porter une perruque de Beaumarchais.
En contrepartie d’un acte douloureux de renoncement à toute estime de soi langagière, on peut se fendre d’un "je vais au coup’tif" lorsqu’il nous sied.
Les salons de coiffure n’ont pas, contrairement à certaines rumeurs qui circulent, pour but de se rabibocher avec son reflet, mais d’inventer des jeux de mots dont le croustillant angliciste n’a d’égal que l’inventivité (le ressort principal étant un calembour jouant sur l’homophonie hair/air, voire ère dans un jour de magnanimité).
Les mammouths ne portaient pas de moumoute.
* (le chou est la plus noble institution qui soit, ndlr)
Propos recueillis par naÿv la nrf yee!