Probabilité de chance de risque = 100% puissance quatre

Probabilité que tout se passe bien = zéro.

"Reader, I think proper, before we proceed any farther together, to acquaint thee, that I intend to digress, through this whole history, as often as I see occasion."

Henry Fielding, Tom Jones

vendredi 28 novembre 2008

DANIEL CRAIG / VLADIMIR POUTINE : personne n'est dupe

La majorité a parlé, confirmant ce scoop incroyable, que nous avions lancé de manière anodine : Oui oui c'est vrai, le père de Daniel Craig est le cousin de Macha Ilanov, elle même tante de Sergueï Andropov, professeur de judo de Vladimir Poutine. Méditez là-dessus bande de nazes.

jeudi 27 novembre 2008

My Exquisite Corpse a eu l’immense honneur d’interviewer Jean-Noël Richon. L’artiste controversé (et controversant !) a dévoilé sa nouvelle exposition « Légo-spel» au Petit Palais de Furonque-Les-Bains.


"La scène", 34x69 cm

On se souvient de « Mosa-hic », sa première exhibition, qui l’avait propulsé au devant de la scène internationale de l’Art contemporain, grâce à un concept bouleversant : il avait créé des mosaïques gigantesques, sur le thème de l’avortement animal, avec en guise de tesselles des touches de télécommandes.


My EC : On a beau chercher, « Légo-spel » est du jamais vu dans le panorama mondial de l’Art. Qu’en pensez-vous ?
J.-N. Richon : En effet, il s’agit de reconstruire des scènes bibliques avec des legos.

My EC : Comment vous est venu cette idée prodigieuse ?
J.-N. Richon : J’étais assis sur les bords de l’Euphrate, lorsqu’un individu m’a hélé. Il m’a dit, et je me souviens de ces paroles comme si c’était encore hier, « Jésus, c’est de la merde en boîte ». J’ai tout de suite associé « jésus » à « boîte », et « boîte » à « jeu », puis « jeu » à « légo ». C’est ainsi que « légo-spel » est né.

My EC : Votre création découle donc d’une pensée presque métalinguistique sur l’univers du jeu, associé au monde catholique, monde du tout, monde du rien.
J.-N. Richon : Ouais. Ouais c’est ça, ouais.

My EC : Que répondez-vous à ceux qui vous accusent de blasphème ?
J.-N. Richon : Que pierre qui roule n’amasse pas mousse. Par conséquent, ils feraient mieux de se la **** (censure du comité éditorial).

My EC : Avez-vous pensé au thème de votre prochaine exposition ?
J.-N. Richon : Je pense que ce sera moins réfléchi, moins intellectuel, moins « inabordable », comme me l’ont reproché certains critiques. Je m’oriente plus vers une œuvre guidée par la pulsion, par le vice, par la chair et les sens. Je veux du scandale. Je veux salir mon nom.

Propos recueillis par
Anne de Chochult

"Adam and Yves", 35x97 cm.

"Moïse en rage", 29x163 cm.

mercredi 26 novembre 2008

HOT NEWS

Un nouvel inscrit dans le Guinness de Records !
Mariano Garcia Pedazo (ci-dessous) est resté sérieux pendant 145 jours, 21 heures et 14 minutes.

SERBIS, de Brillante Mendoza













Angeles, Philippines.


Bienvenue au cinéma porno "Family", bienvenue dans un dédale de stupre et de misère. Entre la projection de « Ebats mouillés » et celle de « Caresses anales », la famille Pineda, qui tient le cinéma, se déchire. Nanay Flor, la matriarche acariâtre, attend les résultats du procès qu’elle a intenté à son mari volage. Alan, qu’elle a recueilli dans la rue, met enceinte sa copine. Jewel, la petite fille de Nanay Flor, rêve d’être une star de cinéma glamour, et répète devant son miroir « I love you », avec une moue de femme fatale juvénile. Nayda, la mère de Jewel, est mariée mais en pince secrètement pour le projectionniste.

Serbis est une histoire de famille, une famille qui se désagrège et ferme les yeux sur ce qu’il se passe dans son cinéma : la prostitution. A l’entrée des salles, des silhouettes susurrent dans la pénombre : « Serbis ?» (« service » en philippin). Les mégots des cigarettes qu’il fument révèlent leur contour. Ce sont de jeunes hommes. Ils vendent leurs corps pendant les séances, avec l’accord tacite de la famille, qui ne peut pas ignorer. Car c’est ce qui fait marcher le cinéma, et la famille ne peut se permettre de perdre des clients. Dès lors, on s’interroge.

La moralité a-t-elle la même valeur dans une société pauvre, où la survie est un combat quotidien ? Peut-on juger Nanay Flor qui ignore la prostitution pour nourrir sa nombreuse famille ? Symbole d’une société philippine décadente, personne n’est innocent au Family. Même l’enfant de Nayda qui déambule en tricycle dans le cinéma avec son cartable est un petit voyeur. Nanay Flor essaie tant bien que mal de maintenir debout sa famille. « Petit imbécile ! Ton salaire ne te permet même pas de te payer tes vices ! », dit-elle à Alan, qui vient de mettre sa copine enceinte. Nanay Flor est un personnage intéressant, révélateur de la société philippine, dans laquelle les femmes sont décisionnaires. La preuve, le président est du sexe faible : Gloria Macapagal Aroyo.

Nanay Flor

Gros plan sur un furoncle qu’on perce, du sperme qui coule sur les commissures des lèvres, un homme qui marche en tongs dans l’urine et la crasse. Serbis est un film très cru, qui malgré son interdiction aux mois de 12 ans contient des scènes pornographiques. Sans soutien musical, la caméra colle aux personnages. Nos sens sont soudain enrobés dans un climat lourd et lubrique.

Sur le coup, l’expérience est assez désagréable pour qui éprouve quelque pudeur envers la chair. Mais, comme pour ces musiques que l’on aime qu’à la deuxième écoute, on ne regrette pas d’avoir vu le film, car Serbis est une drôle d’expérience cinématographique, à l’image de sa fin, où une flamme consume l’écran juste avant le générique.

Anne de Chochult

mardi 25 novembre 2008

Petite histoire à tiroirs du cadavre exquis

"Si l'on jouait au jeu du cadavre exquis
Histoire d'nous passer un peu notre ennui"
Serge Gainsbourg, "Le cadavre exquis"

Selon les in-scrupuleux auteurs de ce blog (et aussi un peu selon le dictionnaire), "exquisite corpse" serait la traduction appropriée de "cadavre exquis."

Et pourtant…

Inventé par les surréalistes dans les années 1920, le surréaliste cadavre exquis traverse l’Atlantique en 1941, porté par André Breton. Ce dernier fuit la France vichyste, et embarque pour New York en compagnie, notamment, de Claude Lévi-Strauss (dont on fêtera vendredi le centième anniversaire).

C’est l’occasion rêvée, pour le cadavre exquis français, de rencontrer des plumes américaines. La rencontre aura lieu, grâce à un artiste… chilien.
C’est en effet Roberto Matta qui introduit la pratique du cadavre exquis auprès des artistes new-yorkais. Le jeu littéraire est alors appelé… "male and female", appellation qui nous laisse pantois, perplexes, pantomimiques.

Roberto Matta, c’est aussi le papa de Gordon Matta-Clark, artiste célèbre pour ses fascinants "building cuts" qui tendent à rendre l’œuvre d’art toujours plus immatérielle :

Gordon Matta-Clark, Splitting Houses

Trêve de tiroirs, quelle est la recette du cadavre exquis ?

Pour y jouer dans les règles de l’art, tous les participants doivent écrire à tour de rôle un mot qui ne sera pas lu par leurs comparses, et ce dans l’ordre suivant : nom, adjectif qualificatif, verbe, complément d’objet direct, adjectif qualificatif.
C’est ainsi qu’a été écrit le premier : "Le cadavre - exquis - boira - le vin - nouveau."

Cela dit, si vous êtes adeptes de cuisine moléculaire et de délicieuses prises de tête, il est toujours possible de concocter votre propre recette à l’aide d’un cadavre exquis ayant pour principe : syntagme / syntagme / syntagme / syntagme.

Si on est gentil avec eux, les cadavres exquis nous le rendent bien et peuvent également se prêter au jeu du dessin.

"Oui c’est ça le jeu du cadavre exquis
Nous allons y jouer toute la nuit."
Serge Gainsbourg, op.cit.

Sinonime

Splitting Houses :
http://www.curatedobject.us/photos/uncategorized/2008/01/30/6_gordon_matta_clark_splitting.jpg

jeudi 20 novembre 2008

OFFRES D'EMPLOIS
(exclusivité Exquisite Corpse)

Si vous êtes intéressé par une de ces offres, veuillez laissez un commentaire de motivation à la suite de cet article, ainsi que votre adresse mail ou numéro de téléphone. Nous vous recontacterons par courriel ou télégraphe.



Huggy Les-Bons-Tuyaux,
par l'intermédiaire d'Anne de Chochult.

mercredi 19 novembre 2008


HOT NEWS

Selon notre source moscovite , Daniel Craig ressemblerait fortement à Vladimir Poutine.



















Bâle Ferigonzella

lundi 17 novembre 2008

Ode

Aah…le petit Elle du lundi. Debout devant le marchand de journaux, la jeune fille hésite : va-t-elle faire preuve d’intelligence et se saisir du Courrier International, ou abdiquer et tendre la main vers le Elle de cette semaine qui titre pêle-mêle « Mode – le bas en peau de chevreau innove / Darfour – les viols continuent / Lindsay Lohan, l'overdose serait-elle une faute de style ? / Sexe – tout tout tout sur la fellation / Société – les enfants sont-ils trop conciliants ? » .

Bon finalement, elle se dit qu’elle mérite bien 30 minutes de détente et repart avec le Elle sous le bras. Elle le feuillettera, l’éparpillera, le survolera, et regrettera un peu de l’avoir acheté. Elle a TORT . Car le Elle c’est un peu « beau comme la rencontre fortuite d’un parapluie et d’une machine à coudre sur une table de dissection ». En bref en moderne c’est beau comme la rencontre fortuite d’un scoop shopping sur les escarpins Manolo et d’un reportage sur le martyre des Afghanes dans la page Info Hebdo.

Ô mon Elle j’aime :

- ta lucidité. C’est vrai, « quelle femme accepterait de passer la journée sur des talons qui ne sont pas des Louboutin ? » (Elle n° 3178). C'est clair. Et malheureusement, il en y a beaucoup TROP qui l'acceptent.
- ton sens de la mesure. Sœur Emmanuelle, ne désespère point, la relève est prête : « La Madone des temps modernes, Angelina Jolie est en Afghanistan. La scène a quelque chose de biblique, d’universel. » (Elle n° 3280).
- ton enthousiasme : « Maigrir, on va toutes y arriver !! » (Elle n° 1345). Oui ! Même toi, la grosse vache mal fagotée !
- ton talent de poète : « Soudain, Leonardo regarde son verre de jus de tomate d’un air dégoûté, comme si c’était du sang. » (Elle n° au fond je sais pas c’était juste pour donner un ton de professionnalisme et de profondeur de recherche à cet article).

Bâle Ferigonzella

Tout ce dont vous n'avez même pas imaginé pouvoir vous enquérir un jour à propos du Dakota du Sud
(même dans vos rêves les plus fous)

Nous poursuivons notre politique d'accueil en recevant ce soir le digne Vitey Ray-Rheel, expert en géométrie symplectique. C'est une définition aux accents tantôt lyriques, parfois soviétiques, si ce n'est gastronomiques, mais toujours exhaustive, qu'il nous livre généreusement aujourd'hui.


Maine : nom qui sonne mal, sauf en Maine-et-Loire. Qui croit réellement qu'un Etat américain, avec toute la classe et la cowboyitude que cela implique, peut raisonnablement s'affubler de tel dénominatif ?

New York : comme l'Etat de Washington, l'Etat de New York est une feinte destinée à coller les écoliers cancres américains. En effet, s'il se trouve bien à New York, New York ne s'y trouve pas tout à fait, puisque la ville est tout autant au New Jersey voire au Connecticut (souterrainement).

Rhode Island : Etat formé de deux gigantesques circuits de Mario Kart, la Rainbow Road et Choco Island. A ce titre la moitié de l'Etat est en chocolat, l'autre clignote, est de toutes les couleurs et fait drôlement mal aux yeux. En revanche, on y entend en permanence une musique extraordinaire. Attention, à l'Ouest de l'Etat (Rainbow Road), il n'existe pas de rembardes, et on peut donc parfaitement tomber dans le vide en marchant tranquillement dans la rue à la moindre carapace dans le dos.

Tennessee : Etat de provenance de deux chanteurs américains fameux. Eddy Mitchell (de son vrai nom Claude Moine) lui a dédié "sur la route de Memphis" bien qu'on ne sache guère, au fond, où sont ses racines, Nashville ou Belleville. Tous les Américains ont en outre quelque chose en eux de Tennessee.
A noter que dans l'Iowa, où, autrefois, on était grave just au niveau des noms de villes, on a jadis bâti un enclos de Moine en honneur dudit chanteur. Avec le temps, on a simplifié en Des Moines. Mais il n'y en a plus beaucoup.

Texas : principalement connu pour une particularité économique. En effet, cet Etat ne partage pas la monnaie fédérale, le dollar. On y échange, vend, achète, troque et surtout parie uniquement sa selle et ses bottes.

Wyoming : on ne sait pas grand-chose de cet Etat, si ce n'est qu'en 1880, à Big Whiskey, une prostituée du nom de Delilah s'y fit taillader par un garçon-vacher. Par la suite un certain William Munny, du Missouri lui, viendra buter tout le monde et calmer le jeu avec un certain doigté de revolver.

Connecticut : état en caoutchouc et en fibre de carbone, entièrement souterrain, et uniquement constitué de métros futuristes et de réseaux matriciels à la Matrix. C'est un Etat qui clignote et où tout le monde est en permanence connecté à tout ce qui se fait à la pointe du must du mieux de la cerise du top of the pop de la crème de la technologie (voir : Massachusetts).
Cet Etat n'est pas visible de la Terre ferme, et par-là même il est difficilement situable, et par les satellites, et par les bonnes gens. On le localise néanmoins généralement entre Seattle et vers New York.

Floride : capitale : Tropicana.

Géorgie : territoire répertorié par erreur aux Amériques par un géographe au XVIII° siècle. La Géorgie se trouve en fait, comme chacun le sait de nos jours, en Russie. Il convient de préciser qu'elle appartient bien à la Grande Russie, et n'est nullement indépendante, contrairement à ce que quelques hurluberlus fantoches improvisés politiciens tentent de nous faire avaler cachés dans leurs montagnes du Caucase.

Hawaii : voir : Police d'Etat.

Vitey Ray-Rheel et naÿv la nrf yee!

Fais l'amour avec ton entreprise

Aujourd'hui, lundi 17 novembre, c'est la fête.
La fête de quoi ?
Des entreprises bien sûr !

Sur le site, vous trouverez le tube corporate de l’année : « J’aime ma boîte »
Soirées karaoké au bureau en perspective, nous vous proposons en exclusivité la retranscription des paroles de la chanson. Vous pourrez ainsi être le meilleur en cas de concours !

Si tu aimes ton entreprise
Il est grand temps que tu le dises
Si ton patron est ton ami
Tu dois faire la fête avec lui
Alors laisse tomber ta cravate
Aujourd'hui tout le monde s'éclate

Wooh woooh woooh j'aime ma boîte (x5)

C'est le troisième jeudi d'octobre
Et bientôt partout en Europe
Ca ne dure qu'une seule journée
On s'en souvient toute l'année
Il est grand temps de faire la fête
Et de répéter à tue-tête

Wooh woooh woooh j'aime ma boîte (x7)


Pour le rythme et l’acoustique, veuillez télécharger la chanson en cliquant ici.
Amis des rimes riches et paroles profondes, à la prochaine !
Anne de Chochult
(Vraiment presque) tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le Dakota du Sud sans jamais oser le demander

C'est aujourd'hui notre expert en canyon Dorian Dautouet (D.D. pour les extimes), docteur es-Montana, qui ajoute son grain de sable à l'édifice.


Nous ne saurions trop le remercier pour nous avoir ouvert les yeux sur l'inextricable lien entre géographie nord-américaine et Super Nintendo.

Alaska : Fut le théâtre à partir de 1898 d'une importante ruée de pionniers venus de tous les Etats-Unis à la suite de la découverte dans la région d'importants gisements de Sarah Palin.

Arizona : Du verbe "arizoner". Conjugué au passé, car depuis la retraite artistique de Lucky Luke, cet Etat n'existe plus que dans des BDs jaunies enfouies dans des cartons à la campagne (en-dessous des Super Picsou Géant (cf. "Oklahoma")).

Californie : Etat martyr, incessamment piétiné par les rollers de filles à nattes blondes et T-shirts blancs.

Colorado : Concurrent outsider du perroquet de Tropico pour l'attribution du sobriquet "Coco". Dans cette optique, cet Etat semble destiné à se transformer en géante boisson sucrée et colorée.

Illinois : Fief électoral de Barack Obama depuis l'assassinat par celui-ci d'Abraham Lincoln à coups de haricots magiques.

Montana : se la pète un peu trop pour un Etat qui porte un nom de gangster mais qui en réalité passe son temps à manger géographiquement un Etat-boîte de conserve, l'Idaho (car Idaho = Iowa = Ohio = maïs).
Heureusement il rétablit en partie la vérité car Montana renvoie bien sûr à montagne et se situe au Nord. Or Montagne = froid = Nord. On l'a échappé belle.

Nevada : Etat autiste, multilingue, et multiculturel : depuis sa création, sa capitale, Las Vegas, regroupe tous les Vega des différentes versions continentales de Street Fighter 2. Ecrasé par cette suprématie, le boxeur Balrog doit depuis cette époque combattre des rescapés brésiliens dans un sous-sol kitsch du Bellagio.


New Mexico : Le nouvel Etat du Mexique depuis que ce dernier est décédé étouffé dans sa moustache.

Oklahoma : Etat où pendant ses jeunes années Lucky Luke a tenté d'arizoner (cf. "Arizona") pour la belle ruée vers l'or - mais l'infortune a voulu que Picsou ait déjà piqué tous les sous. A la recherche d'un nouveau dada, Luke s'est alors tourné vers le bon vieux Oncle Omar, le shérif fondateur de l'Etat, dont le nom est tiré (y a une blague filée croisée bien naze dans celle-là).

Oregon = en anglais, se prononce comme "organ". (cf. "lol")

Dorian Dautouet
Propos recueillis par naÿv la nrf yee!

Photo 1 : Sinonime
Photo 2 : http://schestowitz.com/Interests/Screenshots/Street_Fighter_2/

vendredi 14 novembre 2008

Laptop boulangeophile à vendre

En promenant ma fraise dans la demeure de l'araignée, j'ai eu l'honneur et l'avantage de me confronter à la preuve en image que nerditude et baguette de pain sont compatibles.

C'est sur un site portant le doux prénom de "Techyshit" que vous pourrez admirer les compagnes de cette réclame.

Sinonime

jeudi 13 novembre 2008

HOT NEWS

Nos confrères de la technique nous indiquent que la Virginie du Sud n'existerait pas.

naÿv la nrf yee!

mercredi 12 novembre 2008

(Presque) tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le Dakota du Sud, sans jamais oser le demander

"Si c'est une femme, je veux savoir quelle femme.
Si c'est un cheval, je veux savoir dans quelle course."


Ne vous êtes-vous jamais interrogés sur le Montana ?
Sur ce que furent sa vie, son œuvre, ses péchés, ses maîtresses ?

A l’interrogation de Rawlston, dans Citizen Kane :
"Here's a man who could have been President, who was as loved and hated and talked about as any man in our time. But when he comes to die, he's got something on his mind called Rosebud. Now, what does that mean?"

...



Arkansas : Ar-crypto-Kansas.

Dakota du Nord : capitale Bismarck. Qualité intrinsèque, d’où découle l’inutilité de ce commentaire.

Dakota du Sud : capitale Pierre. Voir : Dakota du Nord. N.B. : le Dakota du Sud est nettement plus populaire que le Dakota du Nord, la faute à Voltaire apparemment.

Delaware : « Etat à enjeux » selon le président. Une assertion qui reste à prouver.

Idaho = Ohio = Iowa

Iowa = Idaho = Ohio

Kansas : on y dénombre zéro électeur démocrate, dont zéro noir.

Kentucky : sa forme rigolote ne nous fera pas oublier sa prédilection pour le poulet.

Louisiane : royaume de la tisane (ou alors c'est le Nebraska ?)

Maryland : « syphilis capital » d’après mes sources outre-Atlantique.

Massachusetts : un peu surfait.

Michigan : donnent les résultats des élections plus tard que le Massachusetts sous prétexte qu’ils sont plus à gauche sur la carte. Nous font le coup tous les quatre ans.

Nebraska : un peu comme le Canada, mais avec moins de lacs et plus de feuilles d’automne.

Ohio = Iowa = Idaho

Pennsylvanie, "mais qu’il est bête celui-là"*

Vermont : qui a déjà sérieusement songé au Vermont ?

Virginie du Sud : f…g literary people

Washington : l’intérêt d’en faire deux ?! (à l’exception de Seattle, qui est une ville en haut à gauche, où on porte des jeans troués)

Wisconsin : doit sa notoriété planétaire au soap opéra That’s 70s show, qui s’est auto-défié dans la réhabilitation de ce fleuron du territoire américain.

...

La voix d’homme n°8 répondait intelligemment :
"A racehorse he bet on once."

Tout est dit.

naÿv la nrf yee!

*Sempé et Goscinny, Les Vacances du Petit Nicolas

I love the other one!

Le meilleur a sans doute été élu, mais pas le plus drôle.

La preuve avec la première interview donnée par John McCain depuis sa défaite aux élections, dans laquelle il explique notamment que, tel un bébé, il passe ses journées à "sleep two hours, wake up and cry, sleep two hours, wake up and cry".

Selon toute vraisemblance, il s'est également mis au défi de battre Jay Leno au concours de grimaces.

Enfin, il évoque avec brio le grand drame de l'Arizona, Etat qu'on oublie un peu trop souvent (tout comme 92% de ses congénères).



 naÿv la nrf yee!

mardi 11 novembre 2008


Cinq non-musicales raisons d’aimer Gregg Gillis aka Girl Talk


N.B. : cet article relève des cold news.

1. Selon la légende, le nom Girl Talk vient d’un recueil de poèmes de Jim Morrison, mais Gregg Gillis himself ne se rappelle plus lequel.*

2. Avant de se convertir au mash-up, Gregg Gillis suivait des études en ingénierie biomédicale.

3. Avant de se convertir au mash-up, Gregg Gillis vivait dans l’Ohio.

4. Le logiciel qu’il utilise est joliment prénommé – Audio Mulch.

5. Gregg Gillis aime juste la pop. « I was just a fan of pop music. I want to make new pop out of old pop. »** Pas de place pour la condescendance ici, seulement de l’amour.

6. Girl Talk prend une coloration oxfordienne en mettant en ligne son album et en permettant à chacun de payer la somme qu’il souhaite pour l’obtenir.


7. Gregg Gillis a une fâcheuse tendance à se mettre littéralement à nu sur scène.

8. Le nombre et la diversité des artistes qu'il parvient à réunir dans un morceau cohérent, extatique, déjanté et hystérogène est tout simplement impressionnant (je vous recommande notamment "Still here"). Cette raison n’est pas non-musicale, mais on a dépassé le seuil des cinq raisons depuis déjà deux raisons.

naÿv la nrf yee!

Pour écouter :
http://www.myspace.com/girltalk

Pour acheter (ou pas) l’album :
http://74.124.198.47/illegal-art.net/__girl__talk___feed__the__anima.ls___/

* http://www.nerve.com/screeningroom/music/girltalk/
**http://auralstates.com/2008/10/girl-talk-interview-w-gregg-gillis.html

lundi 10 novembre 2008

Je suis mélomane, et alors ?

Dans la série la-musique-me-donne-un-orgasme, je voudrais le pianiste français David Fray. En effet, son enregistrement de Bach sur Arte fascine, autant qu'il terrifie.

Je vous conseille les minutes 24:00 à 26:00 pour tenter de décrypter ses gestes et expressions faciales, à la croisée de la mante religieuse et du pantin désarticulé sous torture.


Anne de Chochult

Appaloosa
ou quand Ed Harris réinvente le western


La conquête de l’Ouest… Des hors-la-loi, des shérifs et des indiens. Quelques femmes. Le désert du Nouveau Mexique. Du sang. Le vengeance et la trahison. C’est le socle de tout bon western, mais ce n’est pas tout : il faut un soupçon de génie pour maîtriser ce genre pas si évident qu’il n’y parait.

Dans mon imaginaire, le western est associé à Sergio Leone, aux rengaines à l’harmonica, aux gros plans sur des yeux vengeurs enflammés de rage, à Clint Eastwood et Lee Van Cleef, au brin d’herbe dans la bouche. Le western, c’est aussi L’homme qui a tué Liberty Valence et la dégaine brutale de John Wayne.

Difficile de s’émanciper de ces codes sans faire un gros nanar (cf. le nullissime Mort ou vif ou le moyen 3h10 pour Yuma). Ed Harris réussit donc là où beaucoup ont échoué, en réinventant le western. Dans Appaloosa, il n’y a pas de violence boueuse, comme dans la série américaine (néanmoins excellente) Deadwood. Pas non plus d’ambiance érotico-festive dans le saloon de la ville, ni de gentils soûlards accoudés au comptoir, ni de duel haletant à chaque coin de rue.

Dans Appaloosa, il y a les visages ridés, ravagés par le soleil brûlant, les voix granuleuses des hommes, les femmes qui font la moue, et surtout, le temps qui passe. On se dit que finalement, la vie ne devait pas être si excitante que ça dans l’Ouest des cow-boys. Trois femmes pour cent gaillards, quelques cigares, beaucoup d’alcool, les villes les plus proches à 100 km à la ronde. Enfin rassurez-vous, le film remplit son quota de duels, mercenaires calculateurs, méchants lettrés et autres curiosités.

Appaloosa est un bon film, intelligemment joué. Viggo Mortensen prouve que l’interprétation d’un personnage viril peut être toute en finesse (Vin Diesel, si tu nous entends). Un seul bémol : Renée Zellwegger en fait un peu trop (que je sache, le raffinement n’implique pas la torsion de la bouche).


Anne de Chochult
La Voix du Peuple

50% d'entre vous chérissent le troisième arrondissement ;
28% flirtent avec le onzième ;
14% ont le béguin pour le dix-huitième ;
7% se sont entichés du dixième ;
mais nul ne caresse l'idée de se lier au 1er, 2e, 4e, 5e, 6e, 7e, 8e, 9e, 12e, 13e, 14e, 15e, 16e, 17e, 19e, ou 20e.


La France du bas a parlé.


(le petit malin qui a compris que 7% des voix représentaient en réalité une seule voix est cordialement prié de la mettre en veilleuse)

samedi 8 novembre 2008

Quand le meilleur de la culture brésilienne s'exporte en Russie...

Vous devez tous connaître la chanson "Tic Tic Tac", de Carrapicho. Après avoir reçu le prestigieux titre de "tube de l’été", elle est tombée dans l’oubli, comme beaucoup de ses consœurs. Voici le clip de l'époque :

Ainsi, quelle ne fût pas ma stupeur lorsque je découvris la reprise de "Tic Tic Tac" par un groupe russe…

La finesse de l’interprétation est à couper le souffle. La famille Adams, un chanteur qui ressemble à un gros Johnny Depp imberbe, un décor en carton-pâte, des danseuses très Carmen Miranda… Dans ce clip, c'est la noirceur d'âme du peuple sibérien qui s'exprime dans toute sa splendeur ténébreuse.
...
Rappelons que les paroles de la chanson originale signifient :
Bate forte o tambor galera!
Aller, tapez fort sur le tambour !

Bate forte o tambor, eu quero é tic, tic, tic, tic, tac.
Tapez fort sur le tambour, je veux entendre tic, tic, tic, tic, tac.

É nessa dança que meu boi balança e o povo de fora vem para brincar.
C’est dans cette danse que mon bœuf se dandine et que le peuple vient s’amuser.

As barrancas de terras caídas faz barrento nosso rio mar.
Les précipices des terres tombées rendent notre grande mer argileuse. (*traduction incertaine)

Amazonas rio da minha vida imagem tão linda que meu deus criou,
Amazone, fleuve de ma vie, image si belle que mon Dieu a créé,

Fez o céu a mata e a terra uniu os caboclos construiu o amor.
A fait le ciel, la forêt et la terre, a uni les métisses à la peau de cuivre, a construit l’amour.

Bate forte o tambor ...
Tapez fort sur le tambour…
D'où une deuxième remarque. Danser sur des chansons en langue étrangère n'est pas sans risque. En effet, qui diantre, en regardant le clip, en sentant le rythme chaud du Brésil l'envahir, aurait pu imaginer que Tic Tic Tac soutenait une vision créationniste du monde ?
...
Anne de Chochult
...
N.B. : Cette réflexion donnera lieu prochainement à une thèse intitulée : "Danser sur l'inconnu : des dangers des musiques étrangères sur le langage corporel et la pensée de l'individu."
HOT NEWS !

Le mur de Berlin serait tomb
é.


naÿv la nrf yee!
Photo : http://www.ldh-toulon.net/spip.php?article2241

vendredi 7 novembre 2008

Avis aux amateurs de jazz

Une musique
qui fait vibrer même le plus raide des roseaux sauvages.

In a Persian Market - Wilbur de Paris

Anne de Chochult

jeudi 6 novembre 2008

Histoire d'une persécution

Depuis peu, je soupçonne (preuves à l'appui) quelque mauvais esprit de vouloir se payer de ma tête. En effet, si deux boîtes aux lettres de mon immeuble affichent le patronyme de Celle-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom...


...les étiquettes d'interphones, quant à elles, me narguent d'une manière assez imbécile...


Quelle sera donc la prochaine provocation ? "Dédé Gide" écrit sur mon paillasson ?
Anne de Chochult,
perplexe.

Moi aussi, je veux mon Obama en carton !

Brève : L'Obamania est si forte aux Etats-Unis, qu'il est à présent de rigueur d'installer dans son salon un Obama de carton. Preuve en image, grâce à une photo d'un électeur pro-démocrate californien, envoyée à un ami.

Anne de Chochult



The Daily Quotation
Aujourd'hui, nous inaugurons notre nouvelle rubrique : "The Daily Quotation."


Une phrase, un jour, un message. Farouche partisane de la culture, j'ai souhaité réintroduire un peu de Littérature (avec un grand T) dans notre vie quotidienne. Vous trouverez à présent régulièrement dans cette rubrique les mots cristallins de nos anciens, qui de leur plume ont écrit des vérités essentielles que nous oublions trop souvent. Ô Temps suspend ton vol, et laisse résonner les paroles de Desnos, Apollinaire, Musset, Schnitzler et j'en passe. Que ceux qui ont donné la beauté au langage trouvent ici un hommage discret mais sincère.

Aujourd'hui, je laisse la place à Marc Lévy :

«Etrangement, on en veut souvent à la personne qui vous dit une vérité difficile à entendre."
Vous revoir

Exceptionnellement, un second brin de vérité, pour ceux, qui comme moi, ne résistent pas à l'incandescence verbale de la prose lévyienne.

«Il y a des journées où le temps passe si vite que l’on a peine à tout faire, et d’autres où l’on regarde sa montre sans cesse, à croire qu’elle s’est arrêtée.»
Où es-tu ?
La semaine prochaine : The Daily Quotation by Barbara Cartland (or Florian Zeller, I'm hesitating).

Bâle Ferigonzella

mercredi 5 novembre 2008

Aller en Amérique

Quand je serai grande (ce qui en dépit d'une perfusion continue de soupe est un phénomène morphologique auquel, selon toute vraisemblance, j'échapperai), j'irai en Amérique.

En Amérique on se la donne.
En Amérique on porte des pantalons en cuir.
En Amérique on a des chevals.
En Amérique on mange à 13h à 17h.
En Amérique on pleure de la glace.
En Amérique on parcourt des canyons.
En Amérique on a des supercopters (et des cops à rollers)
En Amérique on avale des donuts et on déguste du coca transgénique tout en buvant du champagne californien.
En Amérique on a le droit d'être amphétaminomane mais pas communiste.
En Amérique on a le téléphone rouge.
En Amérique on a inventé Ulla et Sarah Palin.
En Amérique il n'y a pas de sexe féminin ou masculin, mais du sexe démocrate ou sexe républicain.
En Amérique on élève des ranches.
En Amérique on habite dans des vaches.
En Amérique on ne compte pas les moutons.
En Amérique on a "100% des body-builders autrichiens qui votent McCain" (copyright Arnold S.)
En Amérique on plaît aux femmes parce qu'on se tape du soccer comme d'une guigne.
En Amérique les frites sont schizophrènes, perdues quelque part entre la France et la liberté.

naÿv la nrf yee!
PALIN 2012 !



naÿv la nrf yee!

Meet the President !

Cliquez sur la photo pour voir la vidéo du discours du
Président des Etats-Unis d'Amérique.

lundi 3 novembre 2008

Fais voter tes potes américains

Vos amis américains sont démocrates et tête-en-l'air ?
Ils risquent d'oublier d'aller voter Obama demain ?
Vos arguments sont moins puissants que l’envie de rester au chaud ?

DON'T WORRY !

Voici la solution pour secouer tous les poils-dans-la-main-du-bulletin-de-vote : une vidéo personnalisable qui présente un faux JT dans lequel on apprend que John McCain a gagné les élections à cause d’un seul non-voteur… nous-même !

Je vous laisse regarder la vidéo qui m’était destinée :
"Obama's Loss Traced To Anne De Chochult"

En attendant, voici quelques images...



Anne de Chochult

dimanche 2 novembre 2008

Quantum of Solace

Je reviens de « Quantum of Solace ». Ma respiration est encore haletante, mes yeux écarquillés et ma bouche… bée. Retour sur une aventure en salle obscure.


Après Casino Royale, j’étais bien décidée à savoir ce qu’il adviendrait du petit cœur en lambeaux de 007. Bond était en effet tombé amoureux de Vesper Lynd (Eva Green), qui mourait tragiquement à la fin du film.

Ça commence tough. Course poursuite en voiture sur la côte italienne, chasse à l’homme dans les sous-terrains de Sienne. La perte de l’être aimé a déclenché en James une rage froide. C’est un être incontrôlable, au grand dam de M, qui a beau le sermonner, rien n’y fait. A aucun moment l’on voit l’espion dormir ou manger. Normal, c’est une machine à tuer, une brute qui ne pense qu’à la vengeance. Bien sûr, petit à petit la carapace s’effrite. L’affect ressurgit, mais il est toujours mesuré.

Daniel Craig a bien révolutionné l’espion de sa Majesté. Son regard azuréen, sa moue concentrée, sa démarche mécanique. Sans regret, ni pitié. Brisé. Il est bien loin le temps où James Bond s’accouplait à tout ce qui bougeait. Bien loin le temps où les répliques légères fusaient durant les combats :

James Bond, dont l’appareil reproducteur est menacé par un laser :
Do you expect me to talk ?
Auric Goldfinger, le méchant : (enjoué)
No Mister Bond! I expect you to die!

Le changement est radical. Pour le constater, replongeons nous donc, dans une scène d’un vieux James Bond : Diamonds are forever.

Les codes jamesbondesques ont disparu. Aujourd’hui, les méchants n’ont plus d’accent russe à la noix ou des coupes de cheveux improbables. Ils ont des yeux qui transpirent la folie. Les attaques ne se font plus à l’aide de brochettes enflammées, mais de ciseaux aiguisés. Les James Bond girls ne sont plus des potiches apeurées, mais des créatures ambiguës et solitaires.

Ce n’est ni mieux ni pire. C’est différent. Car désormais, les James Bond ne sont plus des films familiaux, mais de véritables films de genre.
Anne de Chochult